Mardi 19 novembre 2024 à 18h30 Casino de Dunkerque
Les wateringues sont indissociables de l’ancien delta de l’Aa. Ce territoire de 100 000 hectares, inscrit dans le triangle Calais – Dunkerque – Saint Omer, a été gagné sur la mer au fil des siècles. On appelle ça un polder ! Il est protégé des invasions marines par des digues et des dunes, et l’évacuation des eaux continentales est assurée par un système particulier et complexe de drainage : les Wateringues. La communication proposée par Xavier Chelkowski, écologue, Directeur d’études résilience et adaptation au changement climatique à l’AGUR, vous propose de découvrir l’histoire de cette institution et les défis qu’elle devra surmonter dans un avenir proche. Avec le changement climatique, l’adaptation du territoire est devenue un impératif. Si vous souhaitez découvrir ou en savoir plus sur le système des Wateringues, comprendre ce qui nous attend au regard des conséquences prévisibles du changement climatique, et discuter des pistes d’adaptation pour continuer à vivre et se développer sur ce territoire, cette conférence est faite pour vous !
Jeudi 24 octobre 2024 à 18h30 à la mairie de Rosendaël
De 1897 à 2023, la ville
de Dunkerque a reçu la visite de nombreux présidents de la République. Avant
1914, ils venaient dans notre cité pour s’embarquer à destination de la Russie
ou des pays du Nord, comme Félix Faure ou Émile Loubet. Plus tard, ils
viendront pour inaugurer un monument, comme Raymond Poincaré ou René Coty, ou
bien pour visiter les installations portuaires ou industrielles, comme De
Gaulle ou François Hollande.
Leur séjour, parfois
bref, a été marqué par des banquets, des bains de foule, des discours, et la
traditionnelle réception des Bazennes. L’accueil des Dunkerquois, toujours
enthousiaste au temps de la IIIe et de la IVe République
a été parfois troublé par des manifestations hostiles après 1960.
C’est cette histoire que
retracera Jean-Louis Perreau, secrétaire de la Société dunkerquoise d’histoire
et d’archéologie, au cours d’une conférence qui sera illustrée par de
nombreuses photographies, cartes postales d’époque, articles de presse, et même
de quelques images filmées.
CONFERENCE DE LA SDHA par Jean-Pierre Mélis ( vice-président )
Jeudi 26 septembre à 18h30
Au Casino de Dunkerque
LES VOILIERS DUNKERQUOIS AUX INDES
En 1841, le trois-mâts Louise Lavoye est le premier voilier dunkerquois à pénétrer dans l’Océan Indien. Il ouvre ainsi la voie du commerce les Indes et de l’Asie pour un port dont l’activité économique repose alors essentiellement sur la grande pêche de la morue à Islande et le commerce du sucre des Antilles. Peu à peu, Pondichéry, Calcutta ou Bombay deviennent des destinations courantes pour des équipages qui doivent affronter les difficultés de cette nouvelle navigation : typhon, ports difficiles d’accès, piraterie, caprices de la mousson, hégémonie du commerce des Anglais. L’épopée des voiliers prend fin avec l’ouverture du canal de Suez mais, entretemps, ils auront ramené à Dunkerque des marchandises aussi variées que l’indigo, le riz, les graines de pavot ou encore des dizaines de milliers de cornes de buffles. Le conférencier, Jean-Pierre Mélis, se propose de faire découvrir, à l’aide de très nombreuses illustrations, cet épisode peu connu de la vie maritime à Dunkerque
Si les premiers bains de mer de
France remontent déjà à près de 200 ans, les stations balnéaires de la Côte
d’Opale prennent un essor fulgurant dans les toutes premières années du XXIème
siècle. Du Touquet à Ostende, en passant par Malo-les-Bains et Bray-Dunes,
elles rivalisent d’astuces pour attirer à elles une clientèle toujours plus
nombreuse.
Alors que « la plus belle
plage du Nord » érige son casino et déploie sa belle digue-promenade,
Malo-Les-Bains ne trouve bientôt plus d’espace pour s’étendre. A ses confins
pourtant, deux hommes pleins de fougue se lancent dès 1900, dans une course
effrénée pour rivaliser avec la belle voisine. A Leffrinckoucke et Malo Terminus,
Edouard Denièle et Alfred Roche rêvent d’édifier au milieu des dunes et face à
la mer, la plus coquette des plages de la région.
En quelques mois, le petit hameau
de Terminus, situé entre Malo-Les-Bains et Leffrinckoucke, devient le cadre
d’une fulgurante promotion immobilière avec pour navire-amiral, un immense
casino aux allures de mastodonte haussmannien, censé ravir la vedette à toutes
les plages avoisinantes.
Leffrinckoucke et Malo Terminus deviennent,
le temps d’une décennie, l’objet de toutes les attentions et de tous les
ravissements.
Passionné d’histoire locale et
natif de Malo-Les-Bains, Nordine HENNI nous entraîne dans la folle histoire de
la création de la station balnéaire. Il nous raconte comment le rêve fou de
deux entrepreneurs ambitieux, se heurte aux vicissitudes tragiques d’un siècle
qui s’annonçait pourtant, si prometteur.
On
pouvait penser que la photographie allait complètement faire disparaître les
arts traditionnels dans la représentation des conflits du XXe siècle.
Pas du tout ! S’il existe, en effet, des millions de photos de guerre, le
dessin, la peinture ont largement survécu et, bien au contraire, ont permis de transmettre
des visions totalement inattendues, personnelles qui enrichissent la perception
historique de ces événements. Michel Tomasek, docteur en histoire de l’art,
dans le cadre des conférences de la Société Dunkerquoise d’Histoire et
d’Archéologie dont il est vice-président, présentera un choix d’œuvres
représentatives des visions françaises, britanniques et allemandes de
l’Opération Dynamo/Bataille de Dunkerque, venant ainsi compléter les nombreuses
études des historiens locaux sur cet épisode trop souvent occulté au plan
national en France et pourtant essentiel dans le déroulement de la Seconde
Guerre mondiale.
LA FLANDRE PROTESTANTE, une histoire presque effacée
Mercredi 10 avril à 18h30
Temple protestant, 16bis, Quai au Bois.
C’est dans le temple protestant
de la cité de Jean Bart que se tiendra la conférence sur le protestantisme en
Flandre en général et à Dunkerque en particulier. Cette histoire près de chez
soi est devenue une inconnue, même pour les plus érudits. Pourtant elle est
riche et s’inscrit dans la durée. Trois temps forts se dessinent. Le premier
s’ouvre avec des rebelles appelés les Gueux. La révolte des Pays-Bas commence
chez nous et la Flandre devient alors en grande partie protestante. Cette
période trouble et complexe se termine par le rétablissement du catholicisme.
La répression espagnole, les collèges jésuites comme l’art baroque y
contribuent. Cette période de ténèbres pour les protestants est marquée par la
répression, l’exil et la clandestinité. Il faut attendre le XIXe siècle
pour retrouver un cadre favorable politiquement mais aussi économiquement.
C’est dans ce contexte que renait la communauté de Dunkerque et que son temple
est érigé sous Napoléon III.
Dans cette histoire de Flandre,
la ville portuaire de Dunkerque se singularise, voyant passer les exilés de la
foi, les galériens du Roi-soleil mais aussi les entrepreneurs protestants venus
faire affaires dans la France du XIXe siècle.
La conférence démarrera avec une
courte introduction sur l’histoire de la création du temple de Dunkerque puis se
terminera par une dédicace du dernier livre du conférencier, E. Deheuninck, Le
Nord protestant, les lieux de mémoire.
Pour les plus curieux, la visite
du musée du protestantisme en Flandre sera possible à partir de 17 h, avant la
conférence.
Samedi 5 octobre à 15 h, en l’Hôtel de Ville de
Dunkerque, salle Jean-Bart : « La trêve des 4 et 5 octobre 1944
et l’évacuation de la population civile dunkerquoise », par Olivier
Vermesch.
Mercredi 20 mars 2024 à 18h30 au Casino de Dunkerque
( entrée gratuite )
Prospections géophysiques des épaves de l’opération Dynamo
Le mercredi 20 mars à 18h30 au
casino de Dunkerque, Cécile Sauvage (conservatrice du patrimoine en charge du littoral des
Hauts de France, Drassm) et Claire Destanque (archéologue chargée
d’étude, Drassm / Arkaeos / CUD) présenteront les résultats de la campagne
de recherches sur les épaves méconnues de l’opération Dynamo, illustrés de
vues en 3D, acquises grâce au sondeur
multifaisceau et au sonar à balayage latéral. Cette dernière
mission pour localiser les épaves perdues de la Seconde Guerre mondiale coulées
lors de l’évacuation de Dunkerque a impliqué des géophysiciens du Drassm et de
Historic England. Cette campagne archéologique consista à rechercher les épaves méconnues
et à documenter les
sites déjà connus grâce à des équipements de prospection géophysique (échosondeur multifaisceau, sonar à balayage latéral et magnétomètre). Elle s’est
déroulée à partir du « André Malraux« ,
un navire de recherche du Drassm, l’opération étant dirigée par Cécile
Sauvage et Claire Destanque, archéologues. Plus de 305 navires ont été perdus
lors de l’opération Dynamo. Les recherches menées en 2021-2023 par Claire Destanque (mémoire de master
MoMArch, Université d’Aix-Marseille), aidée par la SDHA et le club de plongée
de Dunkerque, ont révélé
de nouvelles informations sur la localisation et l’état de ces épaves. 37 d’entre
elles, liées à l’opération Dynamo, ont déjà été localisées dans les eaux
françaises, notamment par des plongeurs de Dunkerque et des environs. On estime
que 31 autres navires ont été perdus dans la zone, mais n’avaient pas encore
été localisés. L’ensemble de ces navires ont donc nécessité des recherches
dont les résultats seront présentés au public lors de la conférence.
En outre, seront évoquées les
futures opérations d’expertise en plongée et sur les épaves d’estran qui
débuteront dès septembre 2024, avec l’appui du club de plongée de Dunkerque et de la Communauté
Urbaine de Dunkerque.
Cette présentation est l’occasion de revenir sur le
patrimoine maritime de cette opération d’envergure et de mieux appréhender son
état de conservation exceptionnel.
DUNKERQUE EPAVE, http://dkepaves.free.fr/, 2021, Web 16/06/2023
Le cargo Douaisien,
qui transportait 1 200 soldats et quelques civils, saute sur une mine
magnétique dans la nuit du 28 au 29 mai 1940. Onze personnes disparaissent dont
une Dunkerquoise. Son épave git par 23 mètres de fond (données DRASSM,traitement
Alexis ROCHAT (DRASSM) et Marc JAMES (MSDS Marine)
Histoire des Ateliers et Chantiers de France (1898-1951)
par Frédéric Cornette suivi de la présentation du livre
MARDI 27 Février 2024 à 18h30 à la Maire Annexe de Rosendaël
L’histoire des Ateliers et Chantiers de France demeure profondément ancrée dans la mémoire des Dunkerquois. Beaucoup d’entre eux, hommes et femmes, ont consacré de nombreuses années de leur vie à ce chantier, qui a vu la construction de 265 bateaux divers, tels que des chalutiers, des cargos, des méthaniers, des ferries et des paquebots, entre 1898, année de sa création, et 1988, année de sa fermeture. Avant d’atteindre la troisième place parmi les constructeurs français, le chantier dunkerquois a dû faire ses preuves. La réussite n’a pas été immédiate, et la survie du chantier a souvent dépendu de son opiniâtreté et de sa recherche constante de progrès. Malgré les nombreuses crises économiques et périodes de guerre, le chantier a toujours su se réinventer. Après deux ouvrages, parus en 2017, et consacrés à la production des chantiers, Frédéric Cornette, trésorier de la Société dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie s’est attelé à l’écriture d’une histoire économique et sociale, dont le premier tome intitulé « Histoire des Ateliers et Chantiers de France, des origines à la reconstruction (1898-1951) » sera disponible après la conférence.Ce soir-là, le conférencier reviendra sur les premières années du chantier naval, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Un lieu de Mémoire oublié : le cimetière militaire du Château Coquelle à Rosendaël 1940-1953
par Olivier Vermesch
Jeudi 25 janvier 2024 à 18h30 au casino de Dunkerque (entrée gratuite )
Au
cours de l’année 2004, la B.B.C. diffusa une série historique relatant des
épisodes de l’opération Dynamo qui se déroulèrent à Dunkerque et dans les
environs, en mai-juin 1940. Le scénario
avait été écrit, notamment, en se basant sur de nombreux témoignages, des
récits de combats et des rapports aériens, maritimes et terrestres liés à cet
événement historique de la seconde guerre mondiale. Plusieurs scènes furent
tournées au château Coquelle à Rosendaël et dans les jardins de son parc. Les
décors reconstituaient un hôpital de campagne britannique situé dans la demeure
et un cimetière militaire provisoire placé dans les jardins. Aujourd’hui, cette
ancienne propriété de Paul Machy est dévolue à la culture et aux loisirs, mais
aucun élément ne semble subsister de cet épisode tragique du rembarquement
franco-britannique. Quel fut le devenir des sépultures de soldats de la British
Expeditionary Force apparemment présentes dans le parc suite aux combats
défensifs du camp retranché de Dunkerque ? Des inhumations de militaires
français eurent-elles lieu aussi dans ce site ? Au cours de sa conférence, Olivier Vermesch,
administrateur de la SDHA, présentera le fruit de ses recherches archivistiques
qui devrait permettre de répondre à ces interrogations et de reconstituer
l’histoire d’un lieu, aujourd’hui, oublié, le cimetière militaire
franco-britannique du Château Coquelle
UN DUNKERQUOIS D’ADOPTION AU-DELA DES 40ème RUGISSANTS
PAR AGATHE LEYSSENS
MERCREDI 13 DÉCEMBRE 2023
À 18h30 Mairie-Annexe de Rosendaël
Après nombre de semaines de navigation cap au sud sous des latitudes inconnues à la recherche du continent austral, les équipages de la Fortune et du Gros Ventre, aperçoivent enfin, ce 12 février 1772, un signe de vie : des vols d’oiseaux. Bifurquant à l’Est dans leur direction, ils découvrent alors les contours d’une masse sombre se découpant dans le ciel brumeux. Était-ce le continent austral tant recherché par le commandant de l’expédition, un Dunkerquois d’adoption ? Allait-il enfin permettre au Roi de France de damner le pion aux Anglais ? Le mercredi 13 décembre 2023, à 18H30, à la mairie de Rosendaël, Agathe Leyssens, membre de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, évoquera dans le cadre de sa conférence l’épopée de cet officier de la Royale, Breton d’origine, Dunkerquois par son mariage, qui n’hésita pas à affronter l’immensité de l’Océan Indien à la recherche de nouvelles terres où il laissera à tout jamais une empreinte de sa belle-famille dunkerquoise.
« La Jeune France : Chœur d’Hommes, Carnaval et Philanthropie »
par Erick Verlet
Mardi 21 novembre 18h30 au casino de Dunkerque
La Jeune France célébrera en 2024 son 160e
anniversaire ; elle est réputée comme la plus ancienne association de
Dunkerque. Née sous le Second Empire, elle a, au fil des décennies connu tous
les régimes et accompagné fidèlement l’histoire de notre ville et de son
agglomération, y compris durant les périodes les plus sombres et les plus
tragiques. Les municipalités successives ont toujours apprécié son talent pour
agrémenter les manifestations officielles et les cérémonies.
« Art, Plaisir, Charité » telle est sa devise, sa ligne directrice. Elle a su jouer un rôle fédérateur et de cohésion sociale avec à sa tête des présidents successifs, notabilités de la vie culturelle et sociale dunkerquoise, qui ont su assurer sa défense et la faire évoluer, chacun à sa manière. Son âme est la pratique du chant choral, elle fait partie des derniers chœurs d’hommes de France.
A travers un
répertoire éclectique de la chanson traditionnelle de qualité, en passant par
liturgie sacrée, elle excelle dans les grands chœurs d’opéra, mais aussi en
modernisant son répertoire tel le « Monde
selon Brel » en mémoire du Grand Jacques. A la fois société chorale et
association philanthropique, elle est l’une des pièces maitresses de notre
tradition carnavalesque par l’organisation du fameux Bal des Gigolos Gigolettes,
seule ressource financière, premier bal interdit en France le 28 février 2020
lors de l’impact sanitaire provoqué par le Covid.
Malgré les tourments et les crises successives comme dans toute vie
associative, la Jeune France a toujours su rebondir et se pérenniser dans la marche
du temps en restant fidèle à notre culture et nos traditions.
Dans votre agenda : Prochaine conférence de la SDHA, Jeudi 19 octobre 2023 par Loïc Fournier et Pascal Bruige. Cette conférence est initiée par Fantômas qui nous invite à découvrir les mystères de l’orgue : son histoire, son fonctionnement, sa musique. Présentée par l’Association des Amis de l’Orgue de Malo-les-Bains, celle-ci vous donnera des clés pour apprécier notre riche patrimoine organistique Français, mais aussi notre riche patrimoine d’orgues de la Flandre française et de Dunkerque.
La pratique médicale dans les hôpitaux généraux du Nord : favoriser l’innovation médicale ?
par Olivier Ryckebusch
Jeudi 15 juin à 18 h30 Mairie de Quartier de Rosendaël
L ’hôpital est devenu, au XVIIIème, siècle des Lumières, le lieu où se déroulent en grand nombre des opérations chirurgicales et où l’enseignement commence à être donné aux jeunes chirurgiens et médecins. Il participe ainsi à la médicalisation de la société en lui permettant d’acquérir des praticiens qualifiés, formés aux techniques de soins de l’époque. L’idée qu’on se fait traditionnellement des changements apportés par la Révolution à l’enseignement médical d’Ancien Régime n’est plus défendable : la formation des médecins et des chirurgiens n’a pas radicalement changé, en dépit des remaniements de la structure générale de la profession. Comment les avancées, notamment celle issues des recherches de Claude-Nicolas Le Cat, influèrent les pratiques médicales et chirurgicales dans les structures hospitalières régionales?
La Dunkerquoise » n’est plus à faire. Elle est liée directement à l’entreprise familiale initiée par Louis Preneel, pâtissier maloin du début du XX e siècle. Quant aux biscuits Delacre, internationalement connus, ils sont produits par l’entreprise qu’a créée au siècle précédent un Dunkerquois imaginatif, Charles Louis Delacre. Ces deux fleurons de la gastronomie seront présentés par Michel Tomasek, vice-président de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, docteur en histoire de l’art, dans le cadre d’une conférence richement illustrée. Évidemment, on s’en doute, un tel sujet ne pourrait se contenter de mots et d’images, donc…
La CNTPA: 30 ans de syndicalisme et de paix sociale sur le port de Dunkerque
À l’invitation de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, Franck Gonsse, secrétaire général de la Coordination Nationale des Travailleurs Portuaires et Assimilés (CNTPA), retracera les trente années de syndicalisme qui ont permis d’instaurer la paix sociale sur le port de Dunkerque. Après avoir débuté sa carrière professionnelle comme docker occasionnel en décembre 1996, il se consacre à la défense des intérêts des ouvriers du port, au sein de la CSPOMI (Chambre syndicale des ouvriers du port et intermittents) dirigée alors par Bernard Gouvart depuis la réforme de la manutention portuaire de 1992. Après le décès de ce dernier, il lui succède en novembre 2004, en revendique l’héritage, et s’attache à faire évoluer la corporation, dont il est le porte-parole, au regard de l’évolution de la profession et de la société. Vice-président du conseil de développement du conseil de développement du Grand Port maritime et secrétaire national de la CNTPA, il est l’un des principaux acteurs de l’économie locale et régionale. Souvent considéré comme un ovni dans le paysage syndical, il est parvenu à bâtir des fondations sociales stables sur lesquelles le port de Dunkerque a pu prospérer. Depuis 2004 et sa prise de fonction, 394 dockers ont été embauchés et, en 2021, ses démarches auprès des autorités et institutions ont permis l’aménagement de 14 hectares supplémentaires de terre-pleins pour le Terminal des Flandres. Le conférencier s’attachera à décrire combien ces trois décennies de syndicalisme portuaire, qui font désormais partie de notre histoire économique contemporaine, permirent d’assurer le développement de notre outil portuaire.
Être Juif dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945
Mardi 14 mars à 18h30 mairie annexe de Rosendaël
par Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut, docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre du CA de la SDHA
À l’issue
de l’armistice du 22 juin 1940, les départements du Nord et le Pas-de-Calais
sont rattachés au commandement militaire allemand de Bruxelles jusqu’à la fin
du conflit. Les populations juives de ces départements connaissent un destin
singulier par rapport à celles des autres zones du territoire national :
recensements et expulsions précoces, spoliations, calendrier des rafles
spécifique, déportations génocidaires via
Malines. Outre les spécificités du littoral, cette conférence traitera de la
grande rafle du 11 septembre 1942, des actions des victimes, des filières et
des réseaux en gare de Lille-Fives, donnant ainsi à voir un type de résistance
spécifique : la résistance sans armes face à l’occupant et à Vichy.
Cette
conférence de Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique
Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de
Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut,
docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre
du CA de la SDHA, se déroulera le mardi 14 mars à 18h30 en mairie annexe de
Rosendaël. Ils sont avec J-B Gardon les co-auteurs de l’ouvrage: Être Juif
dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945, Éditions Tirésias, 2022.
LE CAMP DE ROSENDAËL, AU CŒUR DU PROJET D’INVASION DE L’ANGLETERRE PAR NAPOLÉON.
Vendredi 3 février à 18h30, en la salle des fêtes de la mairie-annexe de Rosendaël,
Gratuit
Après l’échec du traité de paix avec l’Angleterre,
le Premier Consul Bonaparte décide d’installer des garnisons le long des côtes
française et belge. Sa stratégie : traverser la Manche à partir des ports
de Boulogne, d’Ambleteuse et d’Étaples afin d’envahir l’Angleterre. Ses
100 000 hommes sont répartis sur trois camps, à Montreuil, Boulogne-sur-Mer
et Bruges.
L’histoire
débute durant l’été 1803, une berline à quatre chevaux se dirige sur la côte
flamande ayant à son bord le général Louis Nicolas Davout. Il a reçu pour
mission de diriger 25 000 hommes et de former trois camps militaires, deux
à Ostende, et un sur les territoires de Coudekerque-Branche et Téteghem aux
portes de Dunkerque.
L’entreprise
prend alors des proportions gigantesques : le port de Dunkerque abrite la
flotte de l’amiral Charles Henri Ver-Huell avec un effectif de 3 000
marins et un chantier naval chargé de la construction des bateaux destinés à la
traversée de la Manche. Les maires des communes de l’agglomération dunkerquoise
sont mis à contribution pour le logement des troupes, la mise à disposition de
boulangers, du fourrage et du bétail. Les magasins militaires des garnisons de
Bergues, de Dunkerque et de Gravelines sont réquisitionnés pour stocker la
poudre noire, le fourrage, les uniformes et l’armement.
Après
avoir décrit les préparatifs de ce projet de débarquement qui fut abandonné
après la défaite de Trafalgar, Régis Jonckheere, spécialiste de l’histoire du 1er
Empire, achèvera sa conférence par une présentation des différentes tenues du fantassin
napoléonien.
Illustration
Le général Louis Nicolas Davout, chargé par Napoléon de former le camp militaire de Rosendaël. Dessin d’André Lesage
ASSEMBLEE GENERALE et renouvellement des cotisations
LE MARDI 24 JANVIER À 18h00 au CASINO DE DUNKERQUE
Conférence à 18h30
Des américains à Dunkerque en 1940 ?
par Olivier Vermesch
Les déclencheurs des recherches historiques sont souvent des interrogations scientifiques, des documents iconographiques, des découvertes archivistiques. La genèse du sujet « des Américains à Dunkerque en 1940 ? » est née d’une rencontre avec un habitant de Rosendaël qui a présenté un souvenir familial de l’opération Dynamo, ramassé à l’époque dans la rue de Zuydcoote : un manteau de l’armée américaine. Les événements qui se sont déroulés à Dunkerque en mai-juin 1940 ont amené dans l’agglomération des militaires de différentes nationalités. Des Hollandais, des Belges, des Espagnols, des Britanniques, des Canadiens, des Pakistanais …, passèrent, combattirent, décédèrent dans le Dunkerquois. Cependant, l’abondante historiographie traitant du rembarquement franco-britannique, qui s’est déroulé du 26 mai au 4 juin 1940, n’évoque aucunement la présence de soldats d’outre-Atlantique. Par contre, au cours de la période de la « Drôle de Guerre », des volontaires américains vinrent renforcer les unités de transports sanitaires de l’armée française. Y a-t-il une corrélation entre ces faits ? Olivier Vermesch, tentera de répondre à cette interrogation historique lors d’une conférence illustrée qui se déroulera à l’issue de l’assemblée générale de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie.
AU PERIL DE LA MER : DUNKERQUE, UN LITTORAL FRAGILE
le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la mairie-annexe de Rosendaël, par Agathe Leyssens, membre de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie
Entrée gratuite
Les actualités
de ces derniers mois (tornades ravageant les littoraux de Floride, inondations
en Europe en juillet 2021, sécheresse historique de l’été 2022) rappellent aux
hommes la fragilité des milieux dans lesquels ils vivent. Paradoxe de la
situation, les plaines côtières qui sont les zones plus menacées sont les
régions qui attirent les êtres humains et concentrent l’essentiel des activités
économiques. Pour protéger ces espaces fragiles, Etats et acteurs locaux
prennent des mesures tout en maintenant les activités économiques à l’instar
des actions menées par la communauté urbaine de Dunkerque. Cette dernière construit
désormais des ouvrages intégrant la protection de la digue des submersions
marines et espaces de détente pour touristes, ré-ensablement de la plage et
protection des oiseaux migrateurs.
Si ces
opérations sont désormais mises en valeur, elles ne sont guère une nouveauté.
Dans la conférence qu’elle donnera le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la
mairie-annexe de Rosendaël, Agathe Leyssens, membre de la société
dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, évoquera cette longue lutte de
l’homme pour aménager ce littoral et dont nombre de traces, y compris au cœur
du tissu urbain, subsistent encore aujourd’hui. Elle démontrera que face aux
tempêtes, submersions marines, inondations ou sécheresses, les Dunkerquois
firent preuve de résilience à de nombreuses reprises. Transformant et
aménageant ces terrains prétendument hostiles, ils mirent ainsi en valeur ce
littoral suscitant nombre de convoitises contre lesquelles ils durent se
défendre.
Mardi
15 novembre, 18h30, mairie-annexe hôtel de ville de Rosendaël
Si Etienne de Perrier, officier au
service de la Compagnie des Indes Occidentales, est le premier Dunkerquois
identifié à franchir le cap Horn en 1723, l’histoire de ceux qui, jusqu’au XXe siècle lui ont succédé, est peu
connue.
Dans les années 1830, des baleiniers,
armés à Dunkerque, franchissent le cap et vont chasser le cachalot dans le
Pacifique. Ils sont suivis, la décennie suivante, par deux navires de Gaspard
Malo qui remontent l’Amérique du Sud jusqu’à San Francisco et y débarquent des
émigrés français. À leur retour, ils chargent « l’or
des oiseaux » sur les îles chiliennes,
ouvrant ainsi le trafic du guano qui se prolonge par celui du nitrate. Commence
alors l’aventure dunkerquoise au cap Horn. À partir de cette époque, de très
nombreux trois et quatre-mâts, de toutes nationalités, passant le cap à l’aller
comme au retour, fréquentent Dunkerque pour alimenter en engrais les
agriculteurs des grandes plaines de l’Europe du Nord. En 1889, la prestigieuse compagnie A.D Bordes
fait de Dunkerque le principal port d’armement de ses navires dont le cinq-mâts
France, le plus grand voilier de son
temps, qui effectue tous ses voyages vers le Chili à partir de son port
d’attache. Enfin, en 1900, un groupe d’industriels
lillois crée la Société des Voiliers Dunkerquois dont les navires
sillonnent le monde en défiant, eux aussi, le cap Horn. Cette situation conduit
au paradoxe de transformer Dunkerque en un important port cap-hornier, à un moment où la navigation à vapeur supplante
définitivement la voile dans le transport maritime.
À travers des témoignages, des documents d’archives et des illustrations
souvent inédites, Jean-Pierre Mélis s’attachera à faire revivre l’histoire des
marins qui ont affronté le cap mythique, celle des navires qui ont contribué à
faire du port le troisième de France, et
l’impact de cette épopée sur la vie des Dunkerquois.
« La Bérengère de la Société des Voiliers Dunkerquois
en route vers le Cap Horn »
Jean-Louis Perreau, secrétaire de la SDHA, vendredi 21 octobre à 18h30 dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville de Rosendaël. L’histoire de Rosendaël débute au XVIe siècle par la naissance d’un petit hameau de pêcheurs blotti dans les dunes au pied des remparts de Dunkerque. Plusieurs fois victime des guerres jusqu’au siège de 1793, l’agglomération prend son essor au début du XIXe. Ses habitants bénéficient à la fois d’un sol favorable aux cultures maraîchères et de la proximité de Dunkerque qui fait du « Val des Roses » le lieu favori de promenades et de loisir de tous les Dunkerquois.
Pitgam, une aire de production de sel durant l’Antiquité
En 2021, l’archéologue Amélie Corsiez a dirigé une campagne de prospections menée dans le cadre du projet I-site de l’université de Lille, et intitulée « Les mots du sel ». Suite aux découvertes d’ateliers sauniers à partir des années 90 (prospections et fouilles), le projet visait à reprendre et réactualiser les données et à les compléter par d’éventuelles nouvelles découvertes. Au total, une centaine d’hectares ont été prospectés et ont permis d’augmenter significativement nos connaissances sur l’activité saunière à Pitgam. En effet, cette activité semble étendue et se placer presque en continu, à l’interface entre la plaine maritime flamande et la Flandre intérieure, entre Steene et le nord-ouest de Pitgam, le long d’un paléo-chenal. Cela laisse entrevoir la possibilité d’une implantation de multiples petites unités mélangeant production de sel et habitat rural, qui pourrait se poursuivre tout au long de ce chenal et remonter vers Looberghe. La conférence qui sera donnée par Amélie Corsiez sera l’occasion de faire connaître ces résultats et de mettre en avant le passé artisanal saunier du littoral à l’époque antique.
(Mardi 11 octobre, 18h30, mairie-annexe hôtel de ville de Rosendaël)
Piliers de fours à sel et handbricks (boudins d’argile)
Les paysans du littoral dunkerquois au XIXe siècle
vendredi 23 septembre 2022 à 18h30 en mairie annexe de Rosendaël.
( entrée gratuite )
L’industrialisation et l’urbanisation ont certes profondément marqué le littoral dunkerquois depuis de nombreuses décennies, mais l’agriculture est toutefois restée longtemps une des principales activités de la Flandre maritime. De l’élevage aux céréales en passant par les cultures légumières, tous les types de productions agricoles furent déclinés dans les communes périphériques de la ville et du port de Dunkerque. Si les autorités de l’Ancien Régime n’ont pas procédé à d’inventaires précis, les administrations ont multiplié des enquêtes régulières après la Révolution française. Ces archives permettent aujourd’hui à l’historien de reconstituer le paysage agricole du littoral de la mer du Nord. En effet, les statistiques du XIXe siècle dévoilent non seulement les productions réalisées dans chaque commune mais aussi l’étude de la composition de la société et des conditions de vie de l’époque. Ces spécificités agricoles du littoral dunkerquois à la fin du XIXe siècle seront dévoilées lors de la conférence donnée par Eric Vanlandtschoote, membre du conseil d’administration de la Société dunkerquoise d’histoire,
Un marchand
des quatre-saisons au XIXe siècle. Musée de Cambrai
À partir de fin février la flottille des goélettes et des lougres quitte Dunkerque pour être sur les côtes d’Islande dès le début avril. Rassemblés sur la côte Sud de « l’île de glace » plus de 1 600 pêcheurs commencent alors leur campagne de pêche à la morue qui ne se terminera qu’en septembre. Alignés le long du bastingage, une ligne à la main, les hommes travaillent sans relâche lorsque le poisson « donne ». En ce début de printemps 1888, le temps n’est ni pire ni meilleur que les années précédentes. Les navires sont agglutinés très près des côtes, là où la morue vient frayer. Le 17 avril, un coup de vent s’abat sur la flottille et occasionne des dégâts importants mais, dix jours plus tard, le 28 avril c’est un véritable cyclone qui s’abat sur les morutiers. Pendant 24 heures les marins vivent un véritable enfer. Lorsque la tempête s’éloigne, elle laisse derrière elle l’une des catastrophes la plus importe de l’histoire de la pêche morutière à Dunkerque. Cette conférence s’efforce de reconstituer les événements sur place mais aussi de mettre en lumière la façon dont les Dunkerquois prennent connaissance de cette tragédie à travers la presse et les rumeurs.
Le 28 juin 2022 à 18h30, Mairie annexe de Rosendaël. Entrée gratuite
La Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord
des origines à 1945 par Frédéric CORNETTE
illustration : Le cargo Dunkerquois de la CBVN.
La Compagnie Générale des Bateaux à Hélice et à Vapeur, plus connue sous son acronyme de CBVN a vu le jour à Dunkerque il y a presque 170 ans, en 1853. Ses locaux et hangars se situaient à l’époque place des nations, au Freycinet 1, là où s’est implanté la bibliothèque et une partie des bâtiments universitaires de l’Ulco.
Fondée par Napoléon Verberckmoës, en lien étroit avec les Chemins de fer du Nord, elle est financièrement soutenue par des notables picards qui y investissent les premiers capitaux.
La compagnie maritime se veut la seule reliant directement le port de Dunkerque à celui de Kronstadt, en Russie. Pour tenir son objectif, elle fait construire ses trois premiers vapeurs localement, par le chantier Malo & Cie. Mais la guerre de Crimée va contrarier les plans de ses administrateurs et leur fermer la route de la Baltique.
Contrainte de se rabattre sur le petit cabotage le long des côtes françaises, la « compagnie », comme elle est appelée par les Dunkerquois, poursuit finalement son activité par des liaisons régulières vers Bordeaux et Le Havre.
Le conflit terminé, elle reprend son trafic vers la Russie mais, parallèlement, poursuit son développement sur la méditerranée, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.
Certains de ces vapeurs, comme l’Algérie, le Tunisie et le Jean Bart, seront lancés par les Ateliers et Chantiers de France, mais la plupart seront construits outre-Manche.
Très fortement impactée par la Première Guerre mondiale, avec une flotte réduite à quatre cargos et de nombreux marins disparus, elle redémarre ses activités avant d’être absorbée en 1927 par la Société de Gérance et d’Armement (SAGA), fondée par la famille Rothschild.
Les deux sociétés vont fusionner leurs moyens humains et matériels et se partager les lignes d’Afrique du Nord. Hirsch Jokelson, alors directeur de la maison de manutention Jokelson & Handstaem, va en prendre la gestion.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (CBVN) prospère, mais, dès le début du conflit, elle perd ses premiers cargos…
Frédéric Cornette, trésorier de la Société dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie et vice-président des Amis du Musée Portuaire, est l’auteur de plusieurs monographies (Ateliers et Chantiers de France, les Chantiers Ziegler). Il parcourra les moments forts de l’histoire de cette compagnie maritime dunkerquoise, de ses origines jusqu’à l’année 1945, en s’appuyant sur de nombreux documents d’archives et anecdotes. Deux publications sont prévues : la première en 2023 sur la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (1853-1945), et la seconde, par la suite, sur la Société de Gérance et d’Armements et la Société Navale de l’Ouest.
L’histoire
militaire s’est longtemps écrite au masculin en raison de l’hégémonie des
hommes sur le sujet. L’entrée récente de la dépouille de Joséphine Backer au
Panthéon a permis notamment de mettre en exergue le rôle des femmes dans les
conflits contemporain, corroboré malheureusement par les combats actuels en
Ukraine. Au cours de la guerre 14-18 ,
leur implication fut prépondérante notamment dans le corps de santé et dans la
continuité du travail à l’arrière du front. Ces actions dans l’effort de guerre
n’eurent finalement que peu d’impact sur l’évolution du statut de la femme au
début du 20ème siècle. Le déclenchement du deuxième conflit mondial
allait-il permettre une véritable
reconnaissance de leur investissement militaire et de leur rôle indispensable
dans l’ économie d’une nation en guerre ? L’étude de l’importante bibliographie
sur les événements qui se déroulèrent à Dunkerque entre 1940 n’apporte qu’une
vision lacunaire du rôle des femmes notamment pendant l’Opération Dynamo.
Quelle fut leur place au milieu des bombardements et de l’ évacuation maritime
des armées britanniques et françaises ?
Lors d’une conférence qui se déroula le mardi 24 mai 2022 à 18h30 en mairie annexe de Rosendaël, Olivier Vermesch, administrateur de la SDHA, tentera de donner des éléments de réponse à ces interrogations sur le rôle des femmes pendant l’Opération Dynamo à Dunkerque en mai-juin 1940.
LES RÉSULTATS DES RÉCENTES FOUILLES
ARCHÉOLOGIQUES MENÉES DANS LE CENTRE-VILLE DE DUNKERQUE
(Vendredi 29 avril, 18h30, Mairie-annexe de Rosendaël)
La
ville de Dunkerque a été détruite dans sa grande majorité lors des raids
aériens de la Seconde Guerre mondiale : c’est un fait avéré, entériné par
nombre de Dunkerquois et, de fait, de nombreux monuments publics ont été alors
totalement arasés. Cette destruction massive du milieu du XXe siècle
aurait tendance à laisser penser que l’Histoire de la ville a été perdue dans
les décombres des bombardements.
Or,
il n’en est rien. Si les reconstructions des années 1950 ont en grande partie
remodelé la partie « aérienne » de la ville, le sous-sol garde encore
les traces du passé important de cette cité portuaire et c’est le rôle de
l’archéologie que de rendre visible à tous cette histoire enfouie.
Ainsi, les fouilles récentes menées dans le centre-ville (Ilot Nicodème, Ecole du Parc de la Marine, Quai de Leith), qui feront l’objet de la conférence donnée par l’archéologue Thierry Marcy, ont remis au jour en particulier d’importants vestiges qui rappellent l’importance de la Cité au XVIIe siècle, en un temps où le Roi-Soleil avait décidé de faire de ce port son arsenal de Marine sur la mer du Nord, à la hauteur de Le Havre, Brest, Lorient, Rochefort ou Toulon.
Au début du XIXe
siècle, les Français découvrent avec admiration le travail d’un groupe de
peintres britanniques en rupture avec l’art officiel. Parmi eux, un jeune homme
surdoué, Richard Parkes Bonington (1802-1828), installé sur le continent et
multipliant paysages et scènes historiques. Une mort précoce, à 26 ans,
l’empêchera d’aller au bout d’une œuvre qui, toutefois, est reconnue par tous,
artistes et historiens de l’art, comme initiatrice, du romantisme, mais aussi
des grands courants de peinture en plein air au XIXe siècle.
Le hasard a voulu que dans
sa courte carrière, Bonington ait séjourné presque une année à Dunkerque. La
trace de ce passage important se retrouve dans bon nombre de tableaux et
dessins.
La conférence de Michel Tomasek présentera, à l’aide de nombreuses illustrations, la vie, l’œuvre et le séjour dunkerquois de cet artiste de premier plan.
Mercredi 23 mars, 18h30,
Mairie-annexe – Hôtel de Ville de Rosendaël
Derrière
l’abbé Lemire, un médecin dunkerquois, le Dr Lancry »
Par
Jean-Pascal Vanhove
En dehors d’Hazebrouck, la ville dont il a été maire de 1914 à
sa mort, le nom de l’abbé Lemire (1853-1928) reste principalement lié aux
jardins ouvriers dont il est généralement considéré comme le fondateur. Il
serait plus juste de dire que celui qui a également été député du Nord de 1914
à 1928 a été le propagateur, en France, de cette forme d’assistance par la
terre née de quelques expériences isolées tentées au XIXe siècle.
Le succès de la Ligue du Coin de Terre et du Foyer qu’il a
créée en 1896 et qu’il a présidée jusqu’à sa mort doit aussi beaucoup à un
Dunkerquois d’adoption, le Dr Gustave Lancry (1857-1920). Ce médecin
des pauvres, convaincu des bienfaits de l’hygiénisme, entendait rendre chaque
ouvrier propriétaire de son logement et de son coin de terre. Il était
notamment fasciné par la particularité de Fort-Mardyck, village de pêcheurs
dans lequel chaque jeune ménage se voyait octroyer 24 ares de terre.
L’existence des jardins ouvriers – un terme qu’il inventa en
1895 – lui paraissait être un premier pas vers des réalisations sociales plus
larges que l’abbé Lemire pourrait conquérir à la Chambre des députés. Le Dr
Lancry se donna tout entier pour faire connaître l’idée, notamment par des
articles de presse et des brochures. C’est lui aussi qui créa les premiers
jardins ouvriers de Rosendaël en 1897.
Jeudi 10 février, 18h30, salle des fêtes de la
mairie-annexe – Hôtel de ville de Rosendaël
Le Dr Lancry a créé en 1897 des jardins ouvriers à Rosendaël et a fait connaître leur existence et leur activité au moyen d’un bulletin.
Notre Assemblée générale se tiendra le mardi 25 janvier à 18 heures en la mairie-annexe, hôtel de ville de l’ancienne commune de Rosendaël
Vous recevrez la nouvelle revue et vous pourrez renouveler votre adhésion
Elle sera accompagnée par une conférence d’Eric Verlet
« Les grandes évolutions de l’Hôpital de Dunkerque de
1945 à nos jours »
par Erick
Verlet
L’Hôpital-Hospice de Rosendaël du début du XXe
siècle fut un modèle d’architecture pavillonnaire, structure aérée et baignée
de lumière, au bon air de Rosendaël ; il traversa les deux guerres
mondiales, hôpital militaire en 1914 et hôpital de la Croix Rouge allemande
jusqu’en 1945. Cet établissement hospitalier poursuivit sa mission de soins en
Médecine, Chirurgie et Obstétrique, ainsi que l’accueil des personnes âgées et
la protection de l’enfance ; il rendit d’immenses services à la population
dunkerquoise. L’évolution des soins et des techniques, l’insuffisance du nombre
de lits et l’exigence de modernité dans le contexte de la reconstruction de
Dunkerque entrainèrent, dès la fin des années 50, le projet de ce que l’on
appela le « Nouvel Hôpital », l’un des plus modernes d’Europe,
inauguré par Simone Veil en 1976, il y a bientôt 50 ans… Erick Verlet,
aujourd’hui médecin praticien honoraire, fut le témoin, en tant qu’acteur
médical, de cette remarquable évolution. Il retracera les grandes étapes de la
construction du bâtiment, ses équipements et ses transformations successives
qui furent très nombreuses jusqu’à la Nouvelle Maternité de 2018. Il rapportera
également un aspect sociologique des principaux acteurs administratifs,
médicaux, chirurgicaux et soignants de tous les services qui ont travaillé ou
qui exercent encore au CHD et qui ont accompagné les profondes mutations de ces
dernières années. Les nombreux témoignages recueillis par le conférencier ont
permis de belles rencontres, de belles personnes amoureuses de leur métier et
de leur cher CHD.
Auteurs : Patrick Oddone, Jean Poirriez, Bruno Pruvost, Michel Tomasek, Olivier Vermesch
Le 80e anniversaire de l’opération Dynamo, qui ne put être
commémoré en raison de la pandémie, méritait bien un nouvel ouvrage. Cette
publication n’a pour seule ambition que celle de venir conforter les
productions françaises peu abondantes sur ce sauvetage inespéré, comparées à
l’imposante bibliographie anglo-saxonne consacrée au rembarquement du Corps
expéditionnaire britannique et d’une partie de l’armée française. Toutefois, le
lecteur n’y trouvera pas un nouveau récit du « Miracle de
Dunkerque », mais plutôt un kaléidoscope qui met en lumière des
thématiques et des problématiques jusqu’alors peu explorées et ignorées d’un
public français resté traumatisé par la débâcle de mai-juin 1940, et pour
lequel aussi l’Esprit de Dunkerque, celui de la reconquête, porté par Winston
Churchill, est souvent encore synonyme d’une humiliante défaite.
Les chercheurs de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie
ont ainsi exploité des sources inédites, d’origine privée ou extraites des
Archives nationales britanniques, afin d’apporter un nouvel éclairage sur cet
épisode considéré comme la plus importante opération de rembarquement de toute
l’histoire militaire.
Documents officiels, rapports, témoignages
d’acteurs ou de témoins, parcours individuels atypiques, épopée maritime,
sacrifice de l’aviation, lieux emblématiques, vestiges du drame, nécropoles,
épaves de navires sanctuaires de l’Histoire, ou encore visions romanesques,
soit autant d’approches diversifiées qui permettent de revisiter les pages
terrestres, maritimes et aériennes de cet événement majeur de la Seconde Guerre
mondiale. Car, aux yeux des historiens, il est nécessaire de rappeler que le
succès de l’opération Dynamo permit à la Grande-Bretagne de s’ériger en fer de
lance de la lutte contre le nazisme, et de symboliser la Résistance
Ouvrage en
vente au prix de 30 € à La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque et à la
Librairie Lamartine à Bergues.
Les auteurs
dédicaceront cet ouvrage le samedi 18 décembre de 10h à 18h au musée Dunkerque
1940 – Opération Dynamo, et le mercredi 22 décembre de 15h à 18h à La Librairie
à Dunkerque.
Voyages, voyages ou l’art de franchir les frontières au XVIIIe siècle ….
par Agathe Leyssens
Mardi 14 décembre, 18h30, mairie-annexe, hôtel de ville de Rosendaël
La conférence proposée par La
Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie (SDHA) invitera à découvrir
les déplacements à l’époque moderne. Si, aujourd’hui, la question des mobilités
est au cœur des démarches entreprises par les États pour réduire l’empreinte
carbone et lutter contre le réchauffement climatique, les villes n’ont guère
attendu cette actualité brûlante pour se pencher sur la question des transports,
condition sine qua non de leur rayonnement.
Rendu
célèbre par les exploits de ses corsaires tel Jean Bart, Dunkerque ne fut pas
qu’un port de guerre au XVIIIe siècle. La redécouverte d’un ancien registre
de l’Amirauté nous révèle qu’il fut aussi un port de commerce vers lequel se
rendirent nombre de voyageurs nationaux et internationaux. Rédigé à une époque
antérieure à la création des passeports, il permet de lever en partie le voile
qui recouvrait ces voyageurs du passé jusqu’alors peu connus ainsi que les diverses
raisons qui motivèrent leurs « voyäges ». Grâce à l’exploitation des
données recueillies par le greffier, Agathe Leyssens brossera le portrait de ces
hommes, de ces femmes mais aussi de ces enfants qui entreprirent de longues
pérégrinations pour atteindre le havre dunkerquois. Voyager ne se révèle pas
être toujours une partie de plaisir. Le confort relatif de certains moyens de
transport, l’humeur capricieuse de la météo ou des hommes transforment alors en
art le franchissement des frontières intérieures ou internationales.
Mardi 23 novembre à 18h30 Hôtel de ville de Rosendaël
La conférence d’Amélie Corsiez traite de l’occupation
ancienne du massif dunaire à l’est de Dunkerque. Ce travail est issu d’un
programme de prospections pédestres archéologiques agrée par l’Etat. Il vise à
mieux caractériser cette occupation et étudier les trouvailles anciennes et
récentes afin de les mettre en perspective de l’histoire régionale. Lors de cet
exposé, ce seront les découvertes sur Leffrinckoucke qui seront présentées.
Elles nous permettront d’aborder la
protohistoire, l’antiquité et l’époque médiévale. Cette histoire, aujourd’hui invisible à nos yeux, est pourtant tout aussi
importante que les vestiges de la deuxième guerre mondiale, car elle témoigne
de l’occupation et l’exploitation de notre littoral dès l’époque celtique. La
seconde partie de l’exposé évoquera, à l’aide de cartes, le reste des
prospections et l’occupation archéologique de la plaine flamande de manière
plus générale avec un point sur l’organisation de l’archéologie en France.
entrée gratuite dans le respect des normes sanitaires
La
Brigade blindée tchécoslovaque, qui assiégea Dunkerque d’octobre
1944 à mai 1945, est l’héritière de l’engagement des Tchèques
et des Slovaques qui, durant la Grand Guerre, s’engagèrent aux
côtés des Alliés contre l’impérialisme austro-hongrois, et
militèrent pour la constitution de leur État-nation. Après Munich
et le démantèlement de la Tchécoslovaquie par les nazis, nombre de
militaires résistants partirent en exil et combattirent sur
plusieurs fronts, notamment en Pologne, au sein de l’armée
française puis dans les rangs de la France libre, en Union
soviétique et au Moyen-Orient.
En
1940, après la défaite des Alliés, les unités tchécoslovaques
intégrées dans l’armée française furent évacuées en
Angleterre et les Britanniques les regroupèrent en une Brigade qui
symbolisait la résistance d’un peuple voulant voir renaître sa
patrie. Immobilisée durant plusieurs mois devant Dunkerque, elle
s’acquitta honorablement de sa mission, même si ses prérogatives
opérationnelles furent restreintes. L’unité, parfaitement
équipée, ne put cependant, pour des raisons politiques et
diplomatiques, participer à la libération de la Tchécoslovaquie
dans le contexte des premiers signes de la Guerre froide. Mais cet
épisode tchécoslovaque de la fin de la Seconde Guerre mondiale en
Flandre demeure toutefois l’une des composantes de la mémoire
collective de Dunkerque.
Ouvrage
mis en vente au prix de 20 €, les :
Vendredi 22 octobre 2021 à partir de 14 à 18h, au Musée-Dunkerque-Dynamo, 32 rue des Chantiers de France, lors de sa présentation officielle.
Mardi 26 octobre 2021, à la Mairie-annexe – Hôtel de Ville de Rosendaël, à l’issue de la conférence de la SDHA (18h30).
Vendredi 29 octobre de 16h30 à 19h00, lors d’une séance de dédicaces à La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque.
Mardi 14 septembre 2021 à la Marie Annexe de Rosendaël à 18h30
par Bruno Pruvost
entrée gratuite mais soumise aux règles sanitaires
La découverte de deux barges de la Tamise coulé durant l’Opération Dynamo à Dunkerque par le club de plongée de Dunkerque permettra de raconter cette aventure et d’évoquer l’histoire de ces barges à fond plat qui ont marqué le transport de marchandises en Angleterre depuis le XVIIIème siècles.
Ces barges retrouvées c’est surtout l’histoire de John Atkins, disparu sur l’un de ces bateaux qui ont joué un rôle important dans l’évacuation de Dunkerque.
John Atkins est considéré comme le plus jeune marin de la Navy qui a trouvé la mort lors de l’Opération Dynamo.
Conférence illustrée de nombreuses photos et documents.
Le certificat de vaccination contre la COVID et le port du masque vous seront demandés à l’entrée…
DUNKERQUE : de la libération à la reprise de la vie (9 mai -fin décembre 1945) par Sylvain SEBERT
Le mardi 29 juin à 18h30 Mairie-annexe de Rosendaël (Hôtel de Ville). La jauge de 75 personnes maximum reste en vigueur. Vous pouvez réserver par mail sdha@orange.fr
Assiégée pendant plus de huit mois, la garnison de la forteresse allemande de Dunkerque, commandée par le vice-amiral Frisius, dépose les armes et capitule le 9 mai 1945, le lendemain de la fin de la guerre en Europe. Ce « front oublié » s’explique par le manque d’intérêt des Alliés pour une région dont le port est inexploitable, tandis que celui d’Anvers est redevenu opérationnel pour le ravitaillement des armées progressant en Allemagne. La brigade blindée tchécoslovaque qui verrouillait le périmètre de la « poche » sous l’autorité britannique et aux côtés de forces françaises, quitte immédiatement la région dunkerquoise pour rejoindre sa patrie. Après avoir rappelé le contexte de cette libération retardée, le conférencier, Sylvain Sébert, doctorant, s’attachera à décrire comment Dunkerque redevint française et les conditions dans lesquelles s’opéra, non sans tensions, la remise, par les Anglais aux Français, de l’agglomération. Après le rétablissement de l’autorité administrative et militaire, vient le temps du déminage et des autorisations d’entrée données aux premiers civils, choisis pour leurs compétences en matière de reconstruction. La vie va ainsi reprendre peu à peu, la population devant s’accommoder de l’immensité des destructions de la ville et du port, et apprendre à affronter le provisoire. La renaissance se caractérise par la reprise de la vie politique avec la venue du général De Gaulle en août 1945 et l’organisation des élections municipales et cantonales, puis législatives et le référendum d’octobre. Les premiers travaux visent à rétablir les voies de communication entre Dunkerque et son hinterland, puis la vie économique redémarre lentement avec la reprise de l’activité maritime, en particulier la campagne de pêche aux harengs. Très rapidement aussi, la scolarité est rétablie, la vie culturelle renaît ainsi que les loisirs dont l’accès aux plages qui fut interdit à la population durant toute l’occupation.
A la demande de la Ville de Loon-Plage, 4 historiens de la SDHA, Olivier Vermesch, Patrick Oddone, Rudy Rigaut et Jean Poirriez, on coécrit un nouvel exemplaire de la série Spécificités Dunkerquoises traitant de certains aspects de l’histoire de la commune de Loon-Plage pendant la seconde seconde guerre mondiale.
Cet ouvrage collectif est disponible au prix de 5,00€ à la mairie de Loon-Plage
Suivant les perspectives d’évolution des mesures sanitaires, la SDHA a décidé de proposer un calendrier de conférences pour le 2ème semestre 2021. Vous serez informés mensuellement de la tenue des communications historiques et de la jauge d’accueil du public Pour la conférence du mois de juin, nous restons pour l’instant sur un potentiel de 75 personnes.
tLe déroulement spécifique du 26 février 2021 Chers Adhérents, En raison de la crise sanitaire, notre assemblée générale se tiendra à huis-clos, suivant les modalités publiées au Journal Officiel : Ordonnance N° 2020 -321 du 25 mars 2020 (art. 4) qui autorise la tenue des Assemblées générales à huis-clos en raison de l’épidémie du COVID. Ordonnance N° 2020-1497 du 2 décembre 2020 (art. 5) qui a pour but d’assurer la continuité du fonctionnement des associations en autorisant l’accomplissement du vote par correspondance.
ORDRE DU JOUR Présentation du RAPPORT MORAL de l’exercice 2020, suivie d’un vote Présentation des PERSPECTIVES 2021, suivie d’un vote Présentation du RAPPORT FINANCIER de l’exercice 2020, suivie d’un vote Présentation du BILAN PRÉVISIONNEL 2021, suivie d’un vote Renouvellement du CONSEIL D’ADMINISTRATION. Présentation des candidatures, suivie d’un vote Le Conseil d’Administration procédera à l’élection de son bureau dès que la ville de Dunkerque sera en mesure de proposer un lieu de réunion sécurisé permettant la distanciation.
Après avoir pris connaissance des documents que vous avez reçus par e-mail en annexe relatifs à l’ordre du jour, il vous est demandé d’émettre un vote sur chacun des sujets soumis à la délibération de cette Assemblée générale du 26 février dans le tableau du formulaire ci-joint (fichier pdf).
Vous pouvez le faire aussi bien par courrier postal ainsi que par e-mail : sdha@orange.fr
Nous comptons sur vous pour renouveler votre adhésion et participer nombreux au fonctionnement de notre association, malgré les circonstances difficiles et nous vous en remercions.
Sous réserve de nouvelles mesures coercitives qui ordonneraient notamment la fermeture des librairies dans le cadre d’un troisième confinement, les membres de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie, résidant dans l’agglomération dunkerquoise et en Flandre maritime, sont invités à renouveler leur adhésion et à retirer la Revue 2021 (14 articles) les :
– Mardi 23 février de 14h à 17h – Jeudi 25 février de 14 à 17h
lieu de retrait : La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque Dans le strict respect des consignes sanitaires en vigueur.
SOMMAIRE du n°54, janvier 2021
JEAN POIRRIEZ, ALAIN VERNES
Les grandes épidémies et leurs répercussions sur Dunkerque et la région du Nord La pandémie de covid-19 surprend, inquiète et bouleverse aujourd’hui nos sociétés modernes, l’occasion peut-être de rappeler qu’en leur temps, le choléra, la peste, la variole et le typhus ont dévasté nos régions semant la mort et la désolation ……..
1 à 32
JEAN-LOUIS MARTEEL, ÉRIC VANNEUFVILLE
Le flamand du Dunkerquois. Origines médiévales et accointances subséquentes Le flamand de nos aïeux a laissé bien des traces dans nos us et coutumes et dans la toponymie du Dunkerquois. En quelques pages et un lexique nous sommes invités à retrouver nos racines langagières
33 à 40
OLIVIER RYCKEBUSCH
Les péripéties judiciaires et commerciales d’un navire négrier dunkerquois : Le comte de Toulouse Le 29 novembre 1721 la frégate de 400 tonneaux Le comte de Toulouse quitte Dunkerque pour se livrer au « commerce de nègres ». Embarquons pour Saint-Domingue via La Réunion à travers l’Atlantique pour suivre les péripéties d’un voyage qui vire à l’imbroglio judiciaire et commercial
p41 à 52
AGATHE LEYSSENS
La nature en ville au XVIIIe siècleÀ l’heure où des édiles préconisent de revégétaliser les villes, voici dévoilé comment, au XVIIIe siècle, les échevins du magistrat de Dunkerque s’y sont pris pour végétaliser leur cité et la rendre plus attrayante
p53 à 74.
JEAN-LOUIS PERREAU
Soldats dunkerquois de la Révolution et de l’Empire décorés de la Légion d’honneur. Ces Dunkerquois ont servi et se sont distingués dans les armées de la Révolution et de l’Empire, mais bon nombre d’entre eux ont dû attendre le crépuscule de leur vie pour avoir l’insigne honneur de recevoir le « ruban rouge »
p75 à 92
JEAN-PIERRE MÉLIS
Le commerce des « denrées coloniales » à Dunkerque au début du XIXe siècle (seconde partie) Si la pêche morutière dunkerquoise est bien documentée, le commerce des îles est un peu resté dans l’ombre, lacune en partie comblée par cette étude scrupuleuse et détaillée des registres de la Chambre de commerce et des feuilles d’annonces de Dunkerque….
p93 à 120
ALAIN MORREEWS
Léon Herbart (1838-1915) homme de réseau et animateur du parti colonial Le personnage ne laisse pas indifférent. Touche-à-tout débordant d’activité, dynamique, il laisse libre cours à son esprit d’entreprise le plus souvent avec bonheur. Tour à tour industriel, assureur, hôtelier, censeur de la banque de France, conseiller municipal…, ses deux faits d’armes sont sans doute sa présidence de la Chambre de commerce de Dunkerque et la création des Ateliers et Chantiers de France …..
p121 à 158
BRUNO PRUVOST
La Nécropole nationale de Zuydcoote de 14-18 De l’hôpital du Sanatorium à la Nécropole nationale de Zuydcoote, l’auteur ouvre le chapitre de l’organisation de la sauvegarde de la mémoire des soldats morts des suites de blessures au combat sur ce lopin de terre flamande
p159 à 186
FRÉDÉRIC CORNETTE
De Dunkerque à New York avec la Compagnie Générale Transatlantique (CGT) Nous avons tous en tête ces images d’émigrants se pressant sur les ponts des paquebots en partance pour l’Amérique. Il s’avère que Dunkerque a été aussi régulièrement une tête de pont de la Compagnie Générale Transatlantique pour le départ des émigrants européens vers l’eldorado américain.
p187 à 200
PATRICK ODDONE
La correspondance du capitaine René Roëckel, héros de la Grande Guerre, décédé accidentellement à Dunkerque, le 16 août 1917Il n’a pas été crédité de sa cinquième victoire confirmée pour rejoindre le gotha des as de l’aviation, mais il nous a laissé une correspondance émouvante où il fait preuve d’une passion du vol, d’une volonté de servir et d’une ardeur au combat à toute épreuve qui causeront sa mort accidentelle en essayant un Spad à Dunkerque.
p201 à 226
MICHEL TOMASEK
Le parcours religieux erratique du Dunkerquois Louis WinnaertÉtrange destinée de ce Dunkerquois œcuménique avant l’heure, doté d’une foi inébranlable et d’une soif d’absolu inextinguible qui le conduiront à embrasser et à prêcher trois religions différentes.
p227 à 238
FRÉDÉRIC CORNETTE
L’École des Frères de la rue Caumartin, le frère Gatien et les sœurs Grawez Naissance, vie et disparition de l’École des Frères de la rue Caumartin après les ravages des bombardements de 39-45.
p239 à 264
OLIVIER VERMESCH
Témoignage de guerre de Robert Monet. Les carnets du périple d’un marin Dunkerque-Liverpool-Casablanca-Toulon. Août 1939-août 1940. De la mobilisation au retour à la vie civile Robert Monet a vécu la déroute de la France en 39-40, en partie dans le Dunkerquois, et noté, au jour le jour, les événements dans deux agendas. Il raconte….
p265 à 298
Présenté et annoté par PATRICK ODDONE
Le journal de Georges Chaplet, soldat au 131e RI (campagne du 10 mai au 21 juin 1940)De reculs en replis, de retraite en déroute, Georges Chaplet et son unité fuient l’ennemi jusqu’à la débandade sur les bords de la Loire
Des goélettes à Islande aux trois-mâts du Long cours
par l’ Amiral Benoit Chomel de Jarnieu
La sdha vous propose un ouvrage concernant notre histoire maritime car l’auteur a bénéficie du concours de Jean-Pierre Mélis, administrateur de notre société
La famille Beck a écrit une part
notable de l’histoire de la Flandre maritime et de celle de Dunkerque.
Durant plus d’un siècle, de 1820 à
1930, les Beck furent en effet de toutes les aventures et initiatives locales
maritimes.
Leur « maison de commerce », nom
donné aux entreprises d’armement à
Dunkerque, fut une des plus importantes de cette ville et une des dernières à
fermer.
Les navires BECK, issus de leur
propre chantier, voguèrent sur toutes les mers, pour le commerce au long cours
avec les trois- mâts, le négoce et surtout la pêche à Islande avec les
goélettes.
Créée
avant toutes les autres par Jean-Pierre Gabriel Beck, dès 1870, la caisse de
secours aux familles de marins fut une réalisation majeure dont Dunkerque peut
encore s’enorgueillir aujourd’hui.
Cette aventure humaine et maritime a
été écrite par un de ses descendants, marin lui aussi, s’appuyant sur la
mémoire collective de sa famille, des personnalités dunkerquoises, des archives
locales et régionales.
Ouvrage disponible : novembre 2020
350 pages, format A5, nombreuses illustrations.
Une conférence sur les portraits de Jean Bart : un véritable kaléidoscope
Par Michel Tomasek
Lorsque l’on se demande à
quoi pouvait bien ressembler Jean Bart, immédiatement s’impose le visage
imaginé par David d’Angers pour la statue qui, depuis 1845, est devenue emblème
de la ville de Dunkerque. Pourtant, dès qu’on se penche d’un peu plus près sur
ce sujet, apparaissent des dizaines de visages très divergents… un véritable kaléidoscope ! Quels sont ceux qui s’approchent de celui du
vrai Jean Bart ? d’où sortent les autres ? Ce sont quelques-unes des
questions que traitera Michel Tomasek, docteur en histoire de l’art et
historien local, dans une conférence sous l’égide de la Société Dunkerquoise
d’Histoire et d’Archéologie.
Mairie de quartier de Rosendaël – Hôtel de
Ville – Jeudi 22 octobre à 18h30 – Port du masque obligatoire – capacité
maximale : 75 personnes – réservation indispensable :
sdha@orange.fr
Suivant les normes sanitaires, la jauge maximale de spectateurs est de 75 personnes. Vous pouvez réserver votre place par mail à sdha@orange.fr une semaine avant chaque conférence.
En raison du protocole sanitaire et le nombre de places limitées ( 75 personnes) vous pouvez réserver par mail ( sdha@orange.fr )..
En cas de réservation se présenter à 18h10
En 1791, l’Assemblée constituante émancipe les Juifs, désormais reconnus comme des citoyens à part entière. Quant à Napoléon Ier, il impose la création du Consistoire central qui réorganise le culte tout en dotant le judaïsme français d’une voix unique face au pouvoir politique. C’est aussi à partir du Premier Empire que des opérations de recensement des Juifs sont régulièrement organisées par les autorités. Comment ces transformations majeures sont-elles exécutées et vécues par les Juifs de Dunkerque ? La mise en œuvre de ces procédures constitue les premières étapes de la fabrique identitaire locale qui s’accompagnent de la mise en place de structures communautaires favorisant l’ancrage territorial tel que l’acquisition des cimetières et des premiers lieux de prière vers le milieu du XIXe siècle. Cette conférence sera donnée par Rudy Rigaut, membre du CA de la SDHA, docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah.
A la suite de l’assemblée générale 2020, Catherine Hélin proposera une conférence, le jeudi 23 janvier 2020 à 18h30 à la salle 5 du Pôle Marine à Dunkerque.
Les Nouvelles Galeries, fleuron historique du commerce local
Catherine Hélin vous rappellera l’histoire des Nouvelles Galeries. L’enseigne, chère aux Dunkerquois, n’est pourtant que le maillon d’une chaine qui importera en province le modèle des grands magasins parisiens. Un modèle du genre né de l’esprit de Nicolas Canlorbe, un homme intelligent et audacieux, au parcours peu commun. Implantées à Dunkerque à partir de 1903, les Nouvelles Galeries vont révolutionner le commerce local en proposant en cœur de ville un grand magasin de nouveauté qui se veut, jusque dans ses moindres détails, au service du client. La politique commerciale novatrice de la chaine importe alors le commerce moderne dans notre ville plus habituée aux boutiques traditionnelles. L’enseigne affronte le siècle et ses guerres, se relevant à chaque fois plus forte, elle perdra pourtant sa dernière bataille au début des années 1990. Trente ans après sa fermeture, les Nouvelles Galeries représentent encore pour de nombreux Dunkerquois, le fleuron du commerce local.