Assemblée générale 2023 et conférence

ASSEMBLEE GENERALE et renouvellement des cotisations

LE MARDI 24 JANVIER À 18h00
au CASINO DE DUNKERQUE

Conférence à 18h30

Des américains à Dunkerque en 1940 ?

par Olivier Vermesch

Les déclencheurs des recherches historiques sont souvent des interrogations scientifiques, des documents iconographiques, des découvertes archivistiques. La genèse du sujet « des Américains à Dunkerque en 1940 ? » est née d’une rencontre avec un habitant de Rosendaël qui a présenté un souvenir familial de l’opération Dynamo, ramassé à l’époque dans la rue de Zuydcoote : un manteau de l’armée américaine. Les événements qui se sont déroulés à Dunkerque en mai-juin 1940 ont amené dans l’agglomération des militaires de différentes nationalités. Des Hollandais, des Belges, des Espagnols, des Britanniques, des Canadiens, des Pakistanais …, passèrent, combattirent, décédèrent dans le Dunkerquois. Cependant, l’abondante historiographie traitant du rembarquement franco-britannique, qui s’est déroulé du 26 mai au 4 juin 1940, n’évoque aucunement la présence de soldats d’outre-Atlantique. Par contre, au cours de la période de la « Drôle de Guerre », des volontaires américains vinrent renforcer les unités de transports sanitaires de l’armée française. Y a-t-il une corrélation entre ces faits ? Olivier Vermesch, tentera de répondre à cette interrogation historique lors d’une conférence illustrée qui se déroulera à l’issue de l’assemblée générale de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie.
 

Les Dunkerquois au Cap Horn

Parution du livre de Jean-Pierre Mélis :

Dans la collection « Spécificités dunkerquoises » n°15

Conférence de décembre

AU PERIL DE LA MER :  DUNKERQUE, UN LITTORAL FRAGILE

le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la mairie-annexe de Rosendaël, par Agathe Leyssens, membre de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie

Entrée gratuite

Les actualités de ces derniers mois (tornades ravageant les littoraux de Floride, inondations en Europe en juillet 2021, sécheresse historique de l’été 2022) rappellent aux hommes la fragilité des milieux dans lesquels ils vivent. Paradoxe de la situation, les plaines côtières qui sont les zones plus menacées sont les régions qui attirent les êtres humains et concentrent l’essentiel des activités économiques. Pour protéger ces espaces fragiles, Etats et acteurs locaux prennent des mesures tout en maintenant les activités économiques à l’instar des actions menées par la communauté urbaine de Dunkerque. Cette dernière construit désormais des ouvrages intégrant la protection de la digue des submersions marines et espaces de détente pour touristes, ré-ensablement de la plage et protection des oiseaux migrateurs.

Si ces opérations sont désormais mises en valeur, elles ne sont guère une nouveauté. Dans la conférence qu’elle donnera le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la mairie-annexe de Rosendaël, Agathe Leyssens, membre de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, évoquera cette longue lutte de l’homme pour aménager ce littoral et dont nombre de traces, y compris au cœur du tissu urbain, subsistent encore aujourd’hui. Elle démontrera que face aux tempêtes, submersions marines, inondations ou sécheresses, les Dunkerquois firent preuve de résilience à de nombreuses reprises. Transformant et aménageant ces terrains prétendument hostiles, ils mirent ainsi en valeur ce littoral suscitant nombre de convoitises contre lesquelles ils durent se défendre.

Conférence du mois de novembre

LES DUNKERQUOIS AU CAP HORN par Jean-Pierre Mélis

Mardi 15 novembre, 18h30, mairie-annexe hôtel de ville de Rosendaël

Si Etienne de Perrier, officier au service de la Compagnie des Indes Occidentales, est le premier Dunkerquois identifié à franchir le cap Horn en 1723, l’histoire de ceux qui, jusqu’au XXe siècle lui ont succédé, est peu connue.

Dans les années 1830, des baleiniers, armés à Dunkerque, franchissent le cap et vont chasser le cachalot dans le Pacifique. Ils sont suivis, la décennie suivante, par deux navires de Gaspard Malo qui remontent l’Amérique du Sud jusqu’à San Francisco et y débarquent des émigrés français. À leur retour, ils chargent « l’or des oiseaux » sur les îles chiliennes, ouvrant ainsi le trafic du guano qui se prolonge par celui du nitrate. Commence alors l’aventure dunkerquoise au cap Horn. À partir de cette époque, de très nombreux trois et quatre-mâts, de toutes nationalités, passant le cap à l’aller comme au retour, fréquentent Dunkerque pour alimenter en engrais les agriculteurs des grandes plaines de l’Europe du Nord.  En 1889, la prestigieuse compagnie A.D Bordes fait de Dunkerque le principal port d’armement de ses navires dont le cinq-mâts France, le plus grand voilier de son temps, qui effectue tous ses voyages vers le Chili à partir de son port d’attache. Enfin, en 1900, un groupe d’industriels lillois crée la Société des Voiliers Dunkerquois dont les navires sillonnent le monde en défiant, eux aussi, le cap Horn. Cette situation conduit au paradoxe de transformer Dunkerque en un important port cap-hornier, à un moment où la navigation à vapeur supplante définitivement la voile dans le transport maritime.

À travers des témoignages, des documents d’archives et des illustrations souvent inédites, Jean-Pierre Mélis s’attachera à faire revivre l’histoire des marins qui ont affronté le cap mythique, celle des navires qui ont contribué à faire du port le troisième de France, et l’impact de cette épopée sur la vie des Dunkerquois.

« La Bérengère de la Société des Voiliers Dunkerquois en route vers le Cap Horn »

Conférence

Rosendaël des origines à 1939
 Jean-Louis Perreau, secrétaire de la SDHA,
vendredi 21 octobre à 18h30
dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville de Rosendaël.
L’histoire de Rosendaël débute au XVIe siècle par la naissance d’un petit
hameau de pêcheurs blotti dans les dunes au pied des remparts de
Dunkerque. Plusieurs fois victime des guerres jusqu’au siège de 1793,
l’agglomération prend son essor au début du XIXe. Ses habitants bénéficient à la fois d’un sol favorable aux cultures maraîchères et de la proximité de
Dunkerque qui fait du « Val des Roses » le lieu favori de promenades et de
loisir de tous les Dunkerquois.

Conférence du mois d’octobre

Pitgam, une aire de production de sel durant l’Antiquité

En 2021, l’archéologue Amélie Corsiez a dirigé une campagne de prospections menée dans le cadre du projet I-site de l’université de Lille, et intitulée « Les mots du sel ». Suite aux découvertes d’ateliers sauniers à partir des années 90 (prospections et fouilles), le projet visait à reprendre et réactualiser les données et à les compléter par d’éventuelles nouvelles découvertes. Au total, une centaine d’hectares ont été prospectés et ont permis d’augmenter significativement nos connaissances sur l’activité saunière à Pitgam. En effet, cette activité semble étendue et se placer presque en continu, à l’interface entre la plaine maritime flamande et la Flandre intérieure, entre Steene et le nord-ouest de Pitgam, le long d’un paléo-chenal. Cela laisse entrevoir la possibilité d’une implantation de multiples petites unités mélangeant production de sel et habitat rural, qui pourrait se poursuivre tout au long de ce chenal et remonter vers Looberghe. La conférence qui sera donnée par Amélie Corsiez sera l’occasion de faire connaître ces résultats et de mettre en avant le passé artisanal saunier du littoral à l’époque antique.

(Mardi 11 octobre, 18h30, mairie-annexe hôtel de ville de Rosendaël)

Piliers de fours à sel et handbricks (boudins d’argile)

Conférence

Les paysans du littoral dunkerquois au XIXe siècle

vendredi 23 septembre 2022 à 18h30 en mairie annexe de Rosendaël.

( entrée gratuite )

L’industrialisation et l’urbanisation ont certes profondément marqué le littoral dunkerquois depuis de nombreuses décennies, mais l’agriculture est toutefois restée longtemps une des principales activités de la Flandre maritime. De l’élevage aux céréales en passant par les cultures légumières, tous les types de productions agricoles furent déclinés dans les communes périphériques de la ville et du port de Dunkerque. Si les autorités de l’Ancien Régime n’ont pas procédé à d’inventaires précis, les administrations ont multiplié des enquêtes régulières après la Révolution française. Ces archives permettent aujourd’hui à l’historien de reconstituer le paysage agricole du littoral de la mer du Nord. En effet, les statistiques du XIXe siècle dévoilent non seulement les productions réalisées dans chaque commune mais aussi l’étude de la composition de la société et des conditions de vie de l’époque. Ces spécificités agricoles du littoral dunkerquois à la fin du XIXe siècle seront dévoilées lors de la conférence donnée par Eric Vanlandtschoote, membre du conseil d’administration de la Société dunkerquoise d’histoire,

Un marchand des quatre-saisons au XIXe siècle. Musée de Cambrai

Conférence de Jean-Pierre Mélis : Islande 1888 : « L’année des tous les malheurs »

JEUDI 15 SEPTEMBRE A 18H00

Hôtel de Ville de Rosendael, Mairie annexe


À partir de fin février la flottille des goélettes et des lougres quitte Dunkerque pour être sur les côtes d’Islande dès le début avril. Rassemblés sur la côte Sud de « l’île de glace » plus de 1 600 pêcheurs commencent alors leur campagne de pêche à la morue qui ne se terminera qu’en septembre. Alignés le long du bastingage, une ligne à la main, les hommes travaillent sans relâche lorsque le poisson « donne ». En ce début de printemps 1888, le temps n’est ni pire ni meilleur que les années précédentes. Les navires sont agglutinés très près des côtes, là où la morue vient frayer. Le 17 avril, un coup de vent s’abat sur la flottille et occasionne des dégâts importants mais, dix jours plus tard, le 28 avril c’est un véritable cyclone qui s’abat sur les morutiers. Pendant 24 heures les marins vivent un véritable enfer. Lorsque la tempête s’éloigne, elle laisse derrière elle l’une des catastrophes la plus importe de l’histoire de la pêche morutière à Dunkerque. Cette conférence s’efforce de reconstituer les événements sur place mais aussi de mettre en lumière la façon dont les Dunkerquois prennent connaissance de cette tragédie à travers la presse et les rumeurs.

Programme des conférences

  • 2ème semestre 2022
Peut être une image de texte qui dit ’CONFÉRENCES SDHA SEPTEMBRE- DÉCEMBRE 2022 DATES Vendredi 23 septembre 18h30 THEMES Les paysans du littoral dunkerquois au XIXe siècle CONFERENCIERS Mardi 11 octobre 18h30 Éric Vanlandschoote LIEU Mairie-Annexe Hôtel de Ville Rosendaël Pitgam une aire de production de sel durant 'Antiquité romaine Amélie Corsiez Vendredi 21 octobre 18h30 Mairie-Annexe Hôtel de Ville Rosendaël Rosendaël des origines à 1945 Jean-Louis Perreau Mairie-Annexe Hôtel de Ville Rosendaël Les Dunkerquois au Cap Horn Mardi 15 novembre 18h30 Jeudi 15 décembre 18h30 Jean-Pierre Mélis Un littoral fragile Mairie-Annexe Hôtel de Ville Rosendaël Mairie-Annexe Hôtel de Ville Rosendaël Agathe Leyssens’

Conférence de juin

Le 28 juin 2022 à 18h30, Mairie annexe de Rosendaël. Entrée gratuite

La Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord

des origines à 1945 par Frédéric CORNETTE

illustration : Le cargo Dunkerquois de la CBVN.

La Compagnie Générale des Bateaux à Hélice et à Vapeur, plus connue sous son acronyme de CBVN a vu le jour à Dunkerque il y a presque 170 ans, en 1853. Ses locaux et hangars se situaient à l’époque place des nations, au Freycinet 1, là où s’est implanté la bibliothèque et une partie des bâtiments universitaires de l’Ulco.

Fondée par Napoléon Verberckmoës, en lien étroit avec les Chemins de fer du Nord, elle est financièrement soutenue par des notables picards qui y investissent les premiers capitaux.

La compagnie maritime se veut la seule reliant directement le port de Dunkerque à celui de Kronstadt, en Russie. Pour tenir son objectif, elle fait construire ses trois premiers vapeurs localement, par le chantier Malo & Cie. Mais la guerre de Crimée va contrarier les plans de ses administrateurs et leur fermer la route de la Baltique.

Contrainte de se rabattre sur le petit cabotage le long des côtes françaises, la « compagnie », comme elle est appelée par les Dunkerquois, poursuit finalement son activité par des liaisons régulières vers Bordeaux et Le Havre.

Le conflit terminé, elle reprend son trafic vers la Russie mais, parallèlement, poursuit son développement sur la méditerranée, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.

Certains de ces vapeurs, comme l’Algérie, le Tunisie et le Jean Bart, seront lancés par les Ateliers et Chantiers de France, mais la plupart seront construits outre-Manche.

Très fortement impactée par la Première Guerre mondiale, avec une flotte réduite à quatre cargos et de nombreux marins disparus, elle redémarre ses activités avant d’être absorbée en 1927 par la Société de Gérance et d’Armement (SAGA), fondée par la famille Rothschild.

Les deux sociétés vont fusionner leurs moyens humains et matériels et se partager les lignes d’Afrique du Nord. Hirsch Jokelson, alors directeur de la maison de manutention Jokelson & Handstaem, va en prendre la gestion.

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (CBVN) prospère, mais, dès le début du conflit, elle perd ses premiers cargos…

Frédéric Cornette, trésorier de la Société dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie et vice-président des Amis du Musée Portuaire, est l’auteur de plusieurs monographies (Ateliers et Chantiers de France, les Chantiers Ziegler). Il parcourra les moments forts de l’histoire de cette compagnie maritime dunkerquoise, de ses origines jusqu’à l’année 1945, en s’appuyant sur de nombreux documents d’archives et anecdotes. Deux publications sont prévues : la première en 2023 sur la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (1853-1945), et la seconde, par la suite, sur la Société de Gérance et d’Armements et la Société Navale de l’Ouest.