Voyages, voyages ou l’art de franchir les frontières au XVIIIe siècle ….
par Agathe Leyssens
Mardi 14 décembre, 18h30, mairie-annexe, hôtel de ville de Rosendaël
La conférence proposée par La
Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie (SDHA) invitera à découvrir
les déplacements à l’époque moderne. Si, aujourd’hui, la question des mobilités
est au cœur des démarches entreprises par les États pour réduire l’empreinte
carbone et lutter contre le réchauffement climatique, les villes n’ont guère
attendu cette actualité brûlante pour se pencher sur la question des transports,
condition sine qua non de leur rayonnement.
Rendu
célèbre par les exploits de ses corsaires tel Jean Bart, Dunkerque ne fut pas
qu’un port de guerre au XVIIIe siècle. La redécouverte d’un ancien registre
de l’Amirauté nous révèle qu’il fut aussi un port de commerce vers lequel se
rendirent nombre de voyageurs nationaux et internationaux. Rédigé à une époque
antérieure à la création des passeports, il permet de lever en partie le voile
qui recouvrait ces voyageurs du passé jusqu’alors peu connus ainsi que les diverses
raisons qui motivèrent leurs « voyäges ». Grâce à l’exploitation des
données recueillies par le greffier, Agathe Leyssens brossera le portrait de ces
hommes, de ces femmes mais aussi de ces enfants qui entreprirent de longues
pérégrinations pour atteindre le havre dunkerquois. Voyager ne se révèle pas
être toujours une partie de plaisir. Le confort relatif de certains moyens de
transport, l’humeur capricieuse de la météo ou des hommes transforment alors en
art le franchissement des frontières intérieures ou internationales.
Mardi 23 novembre à 18h30 Hôtel de ville de Rosendaël
La conférence d’Amélie Corsiez traite de l’occupation
ancienne du massif dunaire à l’est de Dunkerque. Ce travail est issu d’un
programme de prospections pédestres archéologiques agrée par l’Etat. Il vise à
mieux caractériser cette occupation et étudier les trouvailles anciennes et
récentes afin de les mettre en perspective de l’histoire régionale. Lors de cet
exposé, ce seront les découvertes sur Leffrinckoucke qui seront présentées.
Elles nous permettront d’aborder la
protohistoire, l’antiquité et l’époque médiévale. Cette histoire, aujourd’hui invisible à nos yeux, est pourtant tout aussi
importante que les vestiges de la deuxième guerre mondiale, car elle témoigne
de l’occupation et l’exploitation de notre littoral dès l’époque celtique. La
seconde partie de l’exposé évoquera, à l’aide de cartes, le reste des
prospections et l’occupation archéologique de la plaine flamande de manière
plus générale avec un point sur l’organisation de l’archéologie en France.
entrée gratuite dans le respect des normes sanitaires
La
Brigade blindée tchécoslovaque, qui assiégea Dunkerque d’octobre
1944 à mai 1945, est l’héritière de l’engagement des Tchèques
et des Slovaques qui, durant la Grand Guerre, s’engagèrent aux
côtés des Alliés contre l’impérialisme austro-hongrois, et
militèrent pour la constitution de leur État-nation. Après Munich
et le démantèlement de la Tchécoslovaquie par les nazis, nombre de
militaires résistants partirent en exil et combattirent sur
plusieurs fronts, notamment en Pologne, au sein de l’armée
française puis dans les rangs de la France libre, en Union
soviétique et au Moyen-Orient.
En
1940, après la défaite des Alliés, les unités tchécoslovaques
intégrées dans l’armée française furent évacuées en
Angleterre et les Britanniques les regroupèrent en une Brigade qui
symbolisait la résistance d’un peuple voulant voir renaître sa
patrie. Immobilisée durant plusieurs mois devant Dunkerque, elle
s’acquitta honorablement de sa mission, même si ses prérogatives
opérationnelles furent restreintes. L’unité, parfaitement
équipée, ne put cependant, pour des raisons politiques et
diplomatiques, participer à la libération de la Tchécoslovaquie
dans le contexte des premiers signes de la Guerre froide. Mais cet
épisode tchécoslovaque de la fin de la Seconde Guerre mondiale en
Flandre demeure toutefois l’une des composantes de la mémoire
collective de Dunkerque.
Ouvrage
mis en vente au prix de 20 €, les :
Vendredi 22 octobre 2021 à partir de 14 à 18h, au Musée-Dunkerque-Dynamo, 32 rue des Chantiers de France, lors de sa présentation officielle.
Mardi 26 octobre 2021, à la Mairie-annexe – Hôtel de Ville de Rosendaël, à l’issue de la conférence de la SDHA (18h30).
Vendredi 29 octobre de 16h30 à 19h00, lors d’une séance de dédicaces à La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque.
Mardi 14 septembre 2021 à la Marie Annexe de Rosendaël à 18h30
par Bruno Pruvost
entrée gratuite mais soumise aux règles sanitaires
La découverte de deux barges de la Tamise coulé durant l’Opération Dynamo à Dunkerque par le club de plongée de Dunkerque permettra de raconter cette aventure et d’évoquer l’histoire de ces barges à fond plat qui ont marqué le transport de marchandises en Angleterre depuis le XVIIIème siècles.
Ces barges retrouvées c’est surtout l’histoire de John Atkins, disparu sur l’un de ces bateaux qui ont joué un rôle important dans l’évacuation de Dunkerque.
John Atkins est considéré comme le plus jeune marin de la Navy qui a trouvé la mort lors de l’Opération Dynamo.
Conférence illustrée de nombreuses photos et documents.
Le certificat de vaccination contre la COVID et le port du masque vous seront demandés à l’entrée…
DUNKERQUE : de la libération à la reprise de la vie (9 mai -fin décembre 1945) par Sylvain SEBERT
Le mardi 29 juin à 18h30 Mairie-annexe de Rosendaël (Hôtel de Ville). La jauge de 75 personnes maximum reste en vigueur. Vous pouvez réserver par mail sdha@orange.fr
Assiégée pendant plus de huit mois, la garnison de la forteresse allemande de Dunkerque, commandée par le vice-amiral Frisius, dépose les armes et capitule le 9 mai 1945, le lendemain de la fin de la guerre en Europe. Ce « front oublié » s’explique par le manque d’intérêt des Alliés pour une région dont le port est inexploitable, tandis que celui d’Anvers est redevenu opérationnel pour le ravitaillement des armées progressant en Allemagne. La brigade blindée tchécoslovaque qui verrouillait le périmètre de la « poche » sous l’autorité britannique et aux côtés de forces françaises, quitte immédiatement la région dunkerquoise pour rejoindre sa patrie. Après avoir rappelé le contexte de cette libération retardée, le conférencier, Sylvain Sébert, doctorant, s’attachera à décrire comment Dunkerque redevint française et les conditions dans lesquelles s’opéra, non sans tensions, la remise, par les Anglais aux Français, de l’agglomération. Après le rétablissement de l’autorité administrative et militaire, vient le temps du déminage et des autorisations d’entrée données aux premiers civils, choisis pour leurs compétences en matière de reconstruction. La vie va ainsi reprendre peu à peu, la population devant s’accommoder de l’immensité des destructions de la ville et du port, et apprendre à affronter le provisoire. La renaissance se caractérise par la reprise de la vie politique avec la venue du général De Gaulle en août 1945 et l’organisation des élections municipales et cantonales, puis législatives et le référendum d’octobre. Les premiers travaux visent à rétablir les voies de communication entre Dunkerque et son hinterland, puis la vie économique redémarre lentement avec la reprise de l’activité maritime, en particulier la campagne de pêche aux harengs. Très rapidement aussi, la scolarité est rétablie, la vie culturelle renaît ainsi que les loisirs dont l’accès aux plages qui fut interdit à la population durant toute l’occupation.
A la demande de la Ville de Loon-Plage, 4 historiens de la SDHA, Olivier Vermesch, Patrick Oddone, Rudy Rigaut et Jean Poirriez, on coécrit un nouvel exemplaire de la série Spécificités Dunkerquoises traitant de certains aspects de l’histoire de la commune de Loon-Plage pendant la seconde seconde guerre mondiale.
Cet ouvrage collectif est disponible au prix de 5,00€ à la mairie de Loon-Plage
Suivant les perspectives d’évolution des mesures sanitaires, la SDHA a décidé de proposer un calendrier de conférences pour le 2ème semestre 2021. Vous serez informés mensuellement de la tenue des communications historiques et de la jauge d’accueil du public Pour la conférence du mois de juin, nous restons pour l’instant sur un potentiel de 75 personnes.
tLe déroulement spécifique du 26 février 2021 Chers Adhérents, En raison de la crise sanitaire, notre assemblée générale se tiendra à huis-clos, suivant les modalités publiées au Journal Officiel : Ordonnance N° 2020 -321 du 25 mars 2020 (art. 4) qui autorise la tenue des Assemblées générales à huis-clos en raison de l’épidémie du COVID. Ordonnance N° 2020-1497 du 2 décembre 2020 (art. 5) qui a pour but d’assurer la continuité du fonctionnement des associations en autorisant l’accomplissement du vote par correspondance.
ORDRE DU JOUR Présentation du RAPPORT MORAL de l’exercice 2020, suivie d’un vote Présentation des PERSPECTIVES 2021, suivie d’un vote Présentation du RAPPORT FINANCIER de l’exercice 2020, suivie d’un vote Présentation du BILAN PRÉVISIONNEL 2021, suivie d’un vote Renouvellement du CONSEIL D’ADMINISTRATION. Présentation des candidatures, suivie d’un vote Le Conseil d’Administration procédera à l’élection de son bureau dès que la ville de Dunkerque sera en mesure de proposer un lieu de réunion sécurisé permettant la distanciation.
Après avoir pris connaissance des documents que vous avez reçus par e-mail en annexe relatifs à l’ordre du jour, il vous est demandé d’émettre un vote sur chacun des sujets soumis à la délibération de cette Assemblée générale du 26 février dans le tableau du formulaire ci-joint (fichier pdf).
Vous pouvez le faire aussi bien par courrier postal ainsi que par e-mail : sdha@orange.fr
Nous comptons sur vous pour renouveler votre adhésion et participer nombreux au fonctionnement de notre association, malgré les circonstances difficiles et nous vous en remercions.
Sous réserve de nouvelles mesures coercitives qui ordonneraient notamment la fermeture des librairies dans le cadre d’un troisième confinement, les membres de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie, résidant dans l’agglomération dunkerquoise et en Flandre maritime, sont invités à renouveler leur adhésion et à retirer la Revue 2021 (14 articles) les :
– Mardi 23 février de 14h à 17h – Jeudi 25 février de 14 à 17h
lieu de retrait : La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque Dans le strict respect des consignes sanitaires en vigueur.
SOMMAIRE du n°54, janvier 2021
JEAN POIRRIEZ, ALAIN VERNES
Les grandes épidémies et leurs répercussions sur Dunkerque et la région du Nord La pandémie de covid-19 surprend, inquiète et bouleverse aujourd’hui nos sociétés modernes, l’occasion peut-être de rappeler qu’en leur temps, le choléra, la peste, la variole et le typhus ont dévasté nos régions semant la mort et la désolation ……..
1 à 32
JEAN-LOUIS MARTEEL, ÉRIC VANNEUFVILLE
Le flamand du Dunkerquois. Origines médiévales et accointances subséquentes Le flamand de nos aïeux a laissé bien des traces dans nos us et coutumes et dans la toponymie du Dunkerquois. En quelques pages et un lexique nous sommes invités à retrouver nos racines langagières
33 à 40
OLIVIER RYCKEBUSCH
Les péripéties judiciaires et commerciales d’un navire négrier dunkerquois : Le comte de Toulouse Le 29 novembre 1721 la frégate de 400 tonneaux Le comte de Toulouse quitte Dunkerque pour se livrer au « commerce de nègres ». Embarquons pour Saint-Domingue via La Réunion à travers l’Atlantique pour suivre les péripéties d’un voyage qui vire à l’imbroglio judiciaire et commercial
p41 à 52
AGATHE LEYSSENS
La nature en ville au XVIIIe siècleÀ l’heure où des édiles préconisent de revégétaliser les villes, voici dévoilé comment, au XVIIIe siècle, les échevins du magistrat de Dunkerque s’y sont pris pour végétaliser leur cité et la rendre plus attrayante
p53 à 74.
JEAN-LOUIS PERREAU
Soldats dunkerquois de la Révolution et de l’Empire décorés de la Légion d’honneur. Ces Dunkerquois ont servi et se sont distingués dans les armées de la Révolution et de l’Empire, mais bon nombre d’entre eux ont dû attendre le crépuscule de leur vie pour avoir l’insigne honneur de recevoir le « ruban rouge »
p75 à 92
JEAN-PIERRE MÉLIS
Le commerce des « denrées coloniales » à Dunkerque au début du XIXe siècle (seconde partie) Si la pêche morutière dunkerquoise est bien documentée, le commerce des îles est un peu resté dans l’ombre, lacune en partie comblée par cette étude scrupuleuse et détaillée des registres de la Chambre de commerce et des feuilles d’annonces de Dunkerque….
p93 à 120
ALAIN MORREEWS
Léon Herbart (1838-1915) homme de réseau et animateur du parti colonial Le personnage ne laisse pas indifférent. Touche-à-tout débordant d’activité, dynamique, il laisse libre cours à son esprit d’entreprise le plus souvent avec bonheur. Tour à tour industriel, assureur, hôtelier, censeur de la banque de France, conseiller municipal…, ses deux faits d’armes sont sans doute sa présidence de la Chambre de commerce de Dunkerque et la création des Ateliers et Chantiers de France …..
p121 à 158
BRUNO PRUVOST
La Nécropole nationale de Zuydcoote de 14-18 De l’hôpital du Sanatorium à la Nécropole nationale de Zuydcoote, l’auteur ouvre le chapitre de l’organisation de la sauvegarde de la mémoire des soldats morts des suites de blessures au combat sur ce lopin de terre flamande
p159 à 186
FRÉDÉRIC CORNETTE
De Dunkerque à New York avec la Compagnie Générale Transatlantique (CGT) Nous avons tous en tête ces images d’émigrants se pressant sur les ponts des paquebots en partance pour l’Amérique. Il s’avère que Dunkerque a été aussi régulièrement une tête de pont de la Compagnie Générale Transatlantique pour le départ des émigrants européens vers l’eldorado américain.
p187 à 200
PATRICK ODDONE
La correspondance du capitaine René Roëckel, héros de la Grande Guerre, décédé accidentellement à Dunkerque, le 16 août 1917Il n’a pas été crédité de sa cinquième victoire confirmée pour rejoindre le gotha des as de l’aviation, mais il nous a laissé une correspondance émouvante où il fait preuve d’une passion du vol, d’une volonté de servir et d’une ardeur au combat à toute épreuve qui causeront sa mort accidentelle en essayant un Spad à Dunkerque.
p201 à 226
MICHEL TOMASEK
Le parcours religieux erratique du Dunkerquois Louis WinnaertÉtrange destinée de ce Dunkerquois œcuménique avant l’heure, doté d’une foi inébranlable et d’une soif d’absolu inextinguible qui le conduiront à embrasser et à prêcher trois religions différentes.
p227 à 238
FRÉDÉRIC CORNETTE
L’École des Frères de la rue Caumartin, le frère Gatien et les sœurs Grawez Naissance, vie et disparition de l’École des Frères de la rue Caumartin après les ravages des bombardements de 39-45.
p239 à 264
OLIVIER VERMESCH
Témoignage de guerre de Robert Monet. Les carnets du périple d’un marin Dunkerque-Liverpool-Casablanca-Toulon. Août 1939-août 1940. De la mobilisation au retour à la vie civile Robert Monet a vécu la déroute de la France en 39-40, en partie dans le Dunkerquois, et noté, au jour le jour, les événements dans deux agendas. Il raconte….
p265 à 298
Présenté et annoté par PATRICK ODDONE
Le journal de Georges Chaplet, soldat au 131e RI (campagne du 10 mai au 21 juin 1940)De reculs en replis, de retraite en déroute, Georges Chaplet et son unité fuient l’ennemi jusqu’à la débandade sur les bords de la Loire