Revue 2022 n°55

SOMMAIRE DE LA REVUE n°55

1 – L’occupation ancienne dans la dune de Leffrinckoucke, du premier âge du fer à la Renaissance

       par Amélie CORSIEZ

2 – Les œuvres de Jean de Reyn à l’église Saint-Éloi

       par Myriam MORLION

 3 – État de la Flandre maritime au début du XIXe siècle : un rapport de l’an IX

       par Éric VANLANDSCHOOTE

4 – L’évolution des routes en Flandre au XVIIIe siècle : le cas de la Généralité de Lille

       par Olivier RYCKEBUSCH

5 – Les salaires d’Islande

      par Jean-Pierre MÉLIS

6 – La campagne à Islande de 1876

      par Martial MAERTEN et Guy MARÉCHAL

7 – Le départ des Islandais en mars 1903

      présenté par Jean-Louis PERREAU

8 – Hondschoote, une ville à l’arrière du front (1914-1918)

      par Jean-François DEBLONDE-SADORGE

9 – Le peintre Victor Tardieu, Jean Bart et la duchesse : de l’hôtel de ville de Dunkerque au Camp du         champ d’avoine de Bourbourg

       par Michel TOMASEK

10 – Le crime du Square Jacobsen

       par Bruno PRUVOST

11 – Le « Vieux Dunkerque » : surpopulation, mal-logement, insalubrité (pas de quoi inspirer la nostalgie)

       par Catherine HÉLIN

12 – La campagne du sergent François Donckèle (1939-1940)

        Journal de marche présenté par Patrick ODDONE et Olivier VERMESCH

13 – Maurice Baran « l’enfant juif caché » de Loon-Plage

         par Rudy RIGAUT

14 – Canonniers et Fusiliers Marins. Les unités de la Marine aux armées (1939-1945)

         par Olivier VERMESCH

15 – Pierre Decroo (1913-1950), pilote berguois de la France Libre

        par Jean POIRRIEZ et Patrick ODDONE

16 – Témoignage : l’arrivée des Canadiens et le début du siège de Dunkerque (septembre-octobre 1944)

         par Guy DESWARTE

17 – Chronique du patrimoine dunkerquois : Le Maçon de Louis Leygue

         par Myriam MORLION

Tarif de la revue : 25 €
les envois simples seront facturés 9,00 € et les envois suivis 9,50€

Commande à adresser par mail : sdha@orange.fr ou par courrier postal SDHA, médiathèque 30, rue du Château 59140 Dunkerque

Conférence de février

 » Aux origines des jardins ouvriers.

Derrière l’abbé Lemire, un médecin dunkerquois, le Dr Lancry »

Par Jean-Pascal Vanhove

En dehors d’Hazebrouck, la ville dont il a été maire de 1914 à sa mort, le nom de l’abbé Lemire (1853-1928) reste principalement lié aux jardins ouvriers dont il est généralement considéré comme le fondateur. Il serait plus juste de dire que celui qui a également été député du Nord de 1914 à 1928 a été le propagateur, en France, de cette forme d’assistance par la terre née de quelques expériences isolées tentées au XIXe siècle.

Le succès de la Ligue du Coin de Terre et du Foyer qu’il a créée en 1896 et qu’il a présidée jusqu’à sa mort doit aussi beaucoup à un Dunkerquois d’adoption, le Dr Gustave Lancry (1857-1920). Ce médecin des pauvres, convaincu des bienfaits de l’hygiénisme, entendait rendre chaque ouvrier propriétaire de son logement et de son coin de terre. Il était notamment fasciné par la particularité de Fort-Mardyck, village de pêcheurs dans lequel chaque jeune ménage se voyait octroyer 24 ares de terre.

L’existence des jardins ouvriers – un terme qu’il inventa en 1895 – lui paraissait être un premier pas vers des réalisations sociales plus larges que l’abbé Lemire pourrait conquérir à la Chambre des députés. Le Dr Lancry se donna tout entier pour faire connaître l’idée, notamment par des articles de presse et des brochures. C’est lui aussi qui créa les premiers jardins ouvriers de Rosendaël en 1897.

Jeudi 10 février, 18h30, salle des fêtes de la mairie-annexe – Hôtel de ville de Rosendaël

Le Dr Lancry a créé en 1897 des jardins ouvriers à Rosendaël et a fait connaître leur existence et leur activité au moyen d’un bulletin.

Assemblée générale 2022

Notre Assemblée générale se tiendra le mardi 25 janvier à 18 heures en la mairie-annexe, hôtel de ville de l’ancienne commune de Rosendaël

Vous recevrez la nouvelle revue et vous pourrez renouveler votre adhésion

Elle sera accompagnée par une conférence d’Eric Verlet

« Les grandes évolutions de l’Hôpital de Dunkerque de 1945 à nos jours »

par Erick Verlet

L’Hôpital-Hospice de Rosendaël du début du XXe siècle fut un modèle d’architecture pavillonnaire, structure aérée et baignée de lumière, au bon air de Rosendaël ; il traversa les deux guerres mondiales, hôpital militaire en 1914 et hôpital de la Croix Rouge allemande jusqu’en 1945. Cet établissement hospitalier poursuivit sa mission de soins en Médecine, Chirurgie et Obstétrique, ainsi que l’accueil des personnes âgées et la protection de l’enfance ; il rendit d’immenses services à la population dunkerquoise. L’évolution des soins et des techniques, l’insuffisance du nombre de lits et l’exigence de modernité dans le contexte de la reconstruction de Dunkerque entrainèrent, dès la fin des années 50, le projet de ce que l’on appela le « Nouvel Hôpital », l’un des plus modernes d’Europe, inauguré par Simone Veil en 1976, il y a bientôt 50 ans… Erick Verlet, aujourd’hui médecin praticien honoraire, fut le témoin, en tant qu’acteur médical, de cette remarquable évolution. Il retracera les grandes étapes de la construction du bâtiment, ses équipements et ses transformations successives qui furent très nombreuses jusqu’à la Nouvelle Maternité de 2018. Il rapportera également un aspect sociologique des principaux acteurs administratifs, médicaux, chirurgicaux et soignants de tous les services qui ont travaillé ou qui exercent encore au CHD et qui ont accompagné les profondes mutations de ces dernières années. Les nombreux témoignages recueillis par le conférencier ont permis de belles rencontres, de belles personnes amoureuses de leur métier et de leur cher CHD.

Calendrier des conférences de 2022

1er semestre

Les conférences se dérouleront suivant les normes sanitaires en vigueur applicables à la date prévue

Spirit of Dynamo. Une Histoire revisitée – Dunkerque 1940

Une nouvelle publication de la SDHA

Auteurs : Patrick Oddone, Jean Poirriez, Bruno Pruvost, Michel Tomasek, Olivier Vermesch

Le 80e anniversaire de l’opération Dynamo, qui ne put être commémoré en raison de la pandémie, méritait bien un nouvel ouvrage. Cette publication n’a pour seule ambition que celle de venir conforter les productions françaises peu abondantes sur ce sauvetage inespéré, comparées à l’imposante bibliographie anglo-saxonne consacrée au rembarquement du Corps expéditionnaire britannique et d’une partie de l’armée française. Toutefois, le lecteur n’y trouvera pas un nouveau récit du « Miracle de Dunkerque », mais plutôt un kaléidoscope qui met en lumière des thématiques et des problématiques jusqu’alors peu explorées et ignorées d’un public français resté traumatisé par la débâcle de mai-juin 1940, et pour lequel aussi l’Esprit de Dunkerque, celui de la reconquête, porté par Winston Churchill, est souvent encore synonyme d’une humiliante défaite.

Les chercheurs de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie ont ainsi exploité des sources inédites, d’origine privée ou extraites des Archives nationales britanniques, afin d’apporter un nouvel éclairage sur cet épisode considéré comme la plus importante opération de rembarquement de toute l’histoire militaire. Documents officiels, rapports, témoignages d’acteurs ou de témoins, parcours individuels atypiques, épopée maritime, sacrifice de l’aviation, lieux emblématiques, vestiges du drame, nécropoles, épaves de navires sanctuaires de l’Histoire, ou encore visions romanesques, soit autant d’approches diversifiées qui permettent de revisiter les pages terrestres, maritimes et aériennes de cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale. Car, aux yeux des historiens, il est nécessaire de rappeler que le succès de l’opération Dynamo permit à la Grande-Bretagne de s’ériger en fer de lance de la lutte contre le nazisme, et de symboliser la Résistance

Ouvrage en vente au prix de 30 € à La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque et à la Librairie Lamartine à Bergues.

Les auteurs dédicaceront cet ouvrage le samedi 18 décembre de 10h à 18h au musée Dunkerque 1940 – Opération Dynamo, et le mercredi 22 décembre de 15h à 18h à La Librairie à Dunkerque.

Conférence de Décembre

Voyages, voyages ou l’art de franchir les frontières au XVIIIe siècle ….

par Agathe Leyssens

Mardi 14 décembre, 18h30, mairie-annexe, hôtel de ville de Rosendaël 

            La conférence proposée par La Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie (SDHA) invitera à découvrir les déplacements à l’époque moderne. Si, aujourd’hui, la question des mobilités est au cœur des démarches entreprises par les États pour réduire l’empreinte carbone et lutter contre le réchauffement climatique, les villes n’ont guère attendu cette actualité brûlante pour se pencher sur la question des transports, condition sine qua non de leur rayonnement.

Rendu célèbre par les exploits de ses corsaires tel Jean Bart, Dunkerque ne fut pas qu’un port de guerre au XVIIIe siècle. La redécouverte d’un ancien registre de l’Amirauté nous révèle qu’il fut aussi un port de commerce vers lequel se rendirent nombre de voyageurs nationaux et internationaux. Rédigé à une époque antérieure à la création des passeports, il permet de lever en partie le voile qui recouvrait ces voyageurs du passé jusqu’alors peu connus ainsi que les diverses raisons qui motivèrent leurs « voyäges ». Grâce à l’exploitation des données recueillies par le greffier, Agathe Leyssens brossera le portrait de ces hommes, de ces femmes mais aussi de ces enfants qui entreprirent de longues pérégrinations pour atteindre le havre dunkerquois. Voyager ne se révèle pas être toujours une partie de plaisir. Le confort relatif de certains moyens de transport, l’humeur capricieuse de la météo ou des hommes transforment alors en art le franchissement des frontières intérieures ou internationales.

passe-sanitaire et port du masque exigés)

conférence de novembre

par Amélie Corsiez sur l’Archéologie dunaire

Mardi 23 novembre à 18h30 Hôtel de ville de Rosendaël

La conférence d’Amélie Corsiez traite de l’occupation ancienne du massif dunaire à l’est de Dunkerque. Ce travail est issu d’un programme de prospections pédestres archéologiques agrée par l’Etat. Il vise à mieux caractériser cette occupation et étudier les trouvailles anciennes et récentes afin de les mettre en perspective de l’histoire régionale. Lors de cet exposé, ce seront les découvertes sur Leffrinckoucke qui seront présentées. Elles nous permettront d’aborder  la protohistoire, l’antiquité et l’époque médiévale. Cette histoire, aujourd’hui  invisible à nos yeux, est pourtant tout aussi importante que les vestiges de la deuxième guerre mondiale, car elle témoigne de l’occupation et l’exploitation de notre littoral dès l’époque celtique. La seconde partie de l’exposé évoquera, à l’aide de cartes, le reste des prospections et l’occupation archéologique de la plaine flamande de manière plus générale avec un point sur l’organisation de l’archéologie en France.

entrée gratuite dans le respect des normes sanitaires

Nouvelle publication

Présentation Ouvrage

La Brigade blindée tchécoslovaque, qui assiégea Dunkerque d’octobre 1944 à mai 1945, est l’héritière de l’engagement des Tchèques et des Slovaques qui, durant la Grand Guerre, s’engagèrent aux côtés des Alliés contre l’impérialisme austro-hongrois, et militèrent pour la constitution de leur État-nation. Après Munich et le démantèlement de la Tchécoslovaquie par les nazis, nombre de militaires résistants partirent en exil et combattirent sur plusieurs fronts, notamment en Pologne, au sein de l’armée française puis dans les rangs de la France libre, en Union soviétique et au Moyen-Orient.

En 1940, après la défaite des Alliés, les unités tchécoslovaques intégrées dans l’armée française furent évacuées en Angleterre et les Britanniques les regroupèrent en une Brigade qui symbolisait la résistance d’un peuple voulant voir renaître sa patrie. Immobilisée durant plusieurs mois devant Dunkerque, elle s’acquitta honorablement de sa mission, même si ses prérogatives opérationnelles furent restreintes. L’unité, parfaitement équipée, ne put cependant, pour des raisons politiques et diplomatiques, participer à la libération de la Tchécoslovaquie dans le contexte des premiers signes de la Guerre froide. Mais cet épisode tchécoslovaque de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Flandre demeure toutefois l’une des composantes de la mémoire collective de Dunkerque.

Ouvrage mis en vente au prix de 20 €, les :

  • Vendredi 22 octobre 2021 à partir de 14 à 18h, au Musée-Dunkerque-Dynamo, 32 rue des Chantiers de France, lors de sa présentation officielle.
  • Mardi 26 octobre 2021, à la Mairie-annexe – Hôtel de Ville de Rosendaël, à l’issue de la conférence de la SDHA (18h30).
  • Vendredi 29 octobre de 16h30 à 19h00, lors d’une séance de dédicaces à La Librairie, 33 rue Emmery à Dunkerque.

Conférence

Mardi 14 septembre 2021 à la Marie Annexe de Rosendaël à 18h30

par Bruno Pruvost

entrée gratuite mais soumise aux règles sanitaires

La découverte de deux barges de la Tamise coulé durant l’Opération Dynamo à Dunkerque par le club de plongée de Dunkerque  permettra de raconter cette aventure et d’évoquer l’histoire de ces barges à fond plat qui ont marqué le transport de marchandises en Angleterre depuis le XVIIIème siècles.
Ces barges retrouvées c’est surtout l’histoire de John Atkins, disparu sur l’un de ces bateaux qui ont joué un rôle important dans l’évacuation de Dunkerque.
John Atkins est  considéré comme le plus jeune marin de la Navy qui a trouvé la mort lors de l’Opération Dynamo.
Conférence illustrée de nombreuses photos et documents.

Le certificat de vaccination contre la COVID et le port du masque vous seront demandés à l’entrée…

Conférence

DUNKERQUE : de la libération à la reprise de la vie
(9 mai -fin décembre 1945) par Sylvain SEBERT

  Le mardi 29 juin à 18h30
Mairie-annexe de Rosendaël (Hôtel de Ville).  
La jauge de 75 personnes maximum reste en vigueur.
Vous pouvez réserver par mail sdha@orange.fr

Assiégée pendant plus de huit mois, la garnison de la forteresse allemande de Dunkerque, commandée par le vice-amiral Frisius, dépose les armes et capitule le 9 mai 1945, le lendemain de la fin de la guerre en Europe. Ce « front oublié » s’explique par le manque d’intérêt des Alliés pour une région dont le port est inexploitable, tandis que celui d’Anvers est redevenu opérationnel pour le ravitaillement des armées progressant en Allemagne. La brigade blindée tchécoslovaque qui verrouillait le périmètre de la « poche » sous l’autorité britannique et aux côtés de forces françaises, quitte immédiatement la région dunkerquoise pour rejoindre sa patrie. Après avoir rappelé le contexte de cette libération retardée, le conférencier, Sylvain Sébert, doctorant, s’attachera à décrire comment Dunkerque redevint française et les conditions dans lesquelles s’opéra, non sans tensions, la remise, par les Anglais aux Français, de l’agglomération. Après le rétablissement de l’autorité administrative et militaire, vient le temps du déminage et des autorisations d’entrée données aux premiers civils, choisis pour leurs compétences en matière de reconstruction. La vie va ainsi reprendre peu à peu, la population devant s’accommoder de l’immensité des destructions de la ville et du port, et apprendre à affronter le provisoire. La renaissance se caractérise par la reprise de la vie politique avec la venue du général De Gaulle en août 1945 et l’organisation des élections municipales et cantonales, puis législatives et le référendum d’octobre. Les premiers travaux visent à rétablir les voies de communication entre Dunkerque et son hinterland, puis la vie économique redémarre lentement avec la reprise de l’activité maritime, en particulier la campagne de pêche aux harengs. Très rapidement aussi, la scolarité est rétablie, la vie culturelle renaît ainsi que les loisirs dont l’accès aux plages qui fut interdit à la population durant toute l’occupation.