La Dunkerquoise » n’est plus à faire. Elle est liée directement à l’entreprise familiale initiée par Louis Preneel, pâtissier maloin du début du XX e siècle. Quant aux biscuits Delacre, internationalement connus, ils sont produits par l’entreprise qu’a créée au siècle précédent un Dunkerquois imaginatif, Charles Louis Delacre. Ces deux fleurons de la gastronomie seront présentés par Michel Tomasek, vice-président de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, docteur en histoire de l’art, dans le cadre d’une conférence richement illustrée. Évidemment, on s’en doute, un tel sujet ne pourrait se contenter de mots et d’images, donc…
La CNTPA: 30 ans de syndicalisme et de paix sociale sur le port de Dunkerque
À l’invitation de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, Franck Gonsse, secrétaire général de la Coordination Nationale des Travailleurs Portuaires et Assimilés (CNTPA), retracera les trente années de syndicalisme qui ont permis d’instaurer la paix sociale sur le port de Dunkerque. Après avoir débuté sa carrière professionnelle comme docker occasionnel en décembre 1996, il se consacre à la défense des intérêts des ouvriers du port, au sein de la CSPOMI (Chambre syndicale des ouvriers du port et intermittents) dirigée alors par Bernard Gouvart depuis la réforme de la manutention portuaire de 1992. Après le décès de ce dernier, il lui succède en novembre 2004, en revendique l’héritage, et s’attache à faire évoluer la corporation, dont il est le porte-parole, au regard de l’évolution de la profession et de la société. Vice-président du conseil de développement du conseil de développement du Grand Port maritime et secrétaire national de la CNTPA, il est l’un des principaux acteurs de l’économie locale et régionale. Souvent considéré comme un ovni dans le paysage syndical, il est parvenu à bâtir des fondations sociales stables sur lesquelles le port de Dunkerque a pu prospérer. Depuis 2004 et sa prise de fonction, 394 dockers ont été embauchés et, en 2021, ses démarches auprès des autorités et institutions ont permis l’aménagement de 14 hectares supplémentaires de terre-pleins pour le Terminal des Flandres. Le conférencier s’attachera à décrire combien ces trois décennies de syndicalisme portuaire, qui font désormais partie de notre histoire économique contemporaine, permirent d’assurer le développement de notre outil portuaire.
Être Juif dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945
Mardi 14 mars à 18h30 mairie annexe de Rosendaël
par Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut, docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre du CA de la SDHA
À l’issue
de l’armistice du 22 juin 1940, les départements du Nord et le Pas-de-Calais
sont rattachés au commandement militaire allemand de Bruxelles jusqu’à la fin
du conflit. Les populations juives de ces départements connaissent un destin
singulier par rapport à celles des autres zones du territoire national :
recensements et expulsions précoces, spoliations, calendrier des rafles
spécifique, déportations génocidaires via
Malines. Outre les spécificités du littoral, cette conférence traitera de la
grande rafle du 11 septembre 1942, des actions des victimes, des filières et
des réseaux en gare de Lille-Fives, donnant ainsi à voir un type de résistance
spécifique : la résistance sans armes face à l’occupant et à Vichy.
Cette
conférence de Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique
Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de
Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut,
docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre
du CA de la SDHA, se déroulera le mardi 14 mars à 18h30 en mairie annexe de
Rosendaël. Ils sont avec J-B Gardon les co-auteurs de l’ouvrage: Être Juif
dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945, Éditions Tirésias, 2022.
LE CAMP DE ROSENDAËL, AU CŒUR DU PROJET D’INVASION DE L’ANGLETERRE PAR NAPOLÉON.
Vendredi 3 février à 18h30, en la salle des fêtes de la mairie-annexe de Rosendaël,
Gratuit
Après l’échec du traité de paix avec l’Angleterre,
le Premier Consul Bonaparte décide d’installer des garnisons le long des côtes
française et belge. Sa stratégie : traverser la Manche à partir des ports
de Boulogne, d’Ambleteuse et d’Étaples afin d’envahir l’Angleterre. Ses
100 000 hommes sont répartis sur trois camps, à Montreuil, Boulogne-sur-Mer
et Bruges.
L’histoire
débute durant l’été 1803, une berline à quatre chevaux se dirige sur la côte
flamande ayant à son bord le général Louis Nicolas Davout. Il a reçu pour
mission de diriger 25 000 hommes et de former trois camps militaires, deux
à Ostende, et un sur les territoires de Coudekerque-Branche et Téteghem aux
portes de Dunkerque.
L’entreprise
prend alors des proportions gigantesques : le port de Dunkerque abrite la
flotte de l’amiral Charles Henri Ver-Huell avec un effectif de 3 000
marins et un chantier naval chargé de la construction des bateaux destinés à la
traversée de la Manche. Les maires des communes de l’agglomération dunkerquoise
sont mis à contribution pour le logement des troupes, la mise à disposition de
boulangers, du fourrage et du bétail. Les magasins militaires des garnisons de
Bergues, de Dunkerque et de Gravelines sont réquisitionnés pour stocker la
poudre noire, le fourrage, les uniformes et l’armement.
Après
avoir décrit les préparatifs de ce projet de débarquement qui fut abandonné
après la défaite de Trafalgar, Régis Jonckheere, spécialiste de l’histoire du 1er
Empire, achèvera sa conférence par une présentation des différentes tenues du fantassin
napoléonien.
Illustration
Le général Louis Nicolas Davout, chargé par Napoléon de former le camp militaire de Rosendaël. Dessin d’André Lesage
ASSEMBLEE GENERALE et renouvellement des cotisations
LE MARDI 24 JANVIER À 18h00 au CASINO DE DUNKERQUE
Conférence à 18h30
Des américains à Dunkerque en 1940 ?
par Olivier Vermesch
Les déclencheurs des recherches historiques sont souvent des interrogations scientifiques, des documents iconographiques, des découvertes archivistiques. La genèse du sujet « des Américains à Dunkerque en 1940 ? » est née d’une rencontre avec un habitant de Rosendaël qui a présenté un souvenir familial de l’opération Dynamo, ramassé à l’époque dans la rue de Zuydcoote : un manteau de l’armée américaine. Les événements qui se sont déroulés à Dunkerque en mai-juin 1940 ont amené dans l’agglomération des militaires de différentes nationalités. Des Hollandais, des Belges, des Espagnols, des Britanniques, des Canadiens, des Pakistanais …, passèrent, combattirent, décédèrent dans le Dunkerquois. Cependant, l’abondante historiographie traitant du rembarquement franco-britannique, qui s’est déroulé du 26 mai au 4 juin 1940, n’évoque aucunement la présence de soldats d’outre-Atlantique. Par contre, au cours de la période de la « Drôle de Guerre », des volontaires américains vinrent renforcer les unités de transports sanitaires de l’armée française. Y a-t-il une corrélation entre ces faits ? Olivier Vermesch, tentera de répondre à cette interrogation historique lors d’une conférence illustrée qui se déroulera à l’issue de l’assemblée générale de la Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie.
AU PERIL DE LA MER : DUNKERQUE, UN LITTORAL FRAGILE
le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la mairie-annexe de Rosendaël, par Agathe Leyssens, membre de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie
Entrée gratuite
Les actualités
de ces derniers mois (tornades ravageant les littoraux de Floride, inondations
en Europe en juillet 2021, sécheresse historique de l’été 2022) rappellent aux
hommes la fragilité des milieux dans lesquels ils vivent. Paradoxe de la
situation, les plaines côtières qui sont les zones plus menacées sont les
régions qui attirent les êtres humains et concentrent l’essentiel des activités
économiques. Pour protéger ces espaces fragiles, Etats et acteurs locaux
prennent des mesures tout en maintenant les activités économiques à l’instar
des actions menées par la communauté urbaine de Dunkerque. Cette dernière construit
désormais des ouvrages intégrant la protection de la digue des submersions
marines et espaces de détente pour touristes, ré-ensablement de la plage et
protection des oiseaux migrateurs.
Si ces
opérations sont désormais mises en valeur, elles ne sont guère une nouveauté.
Dans la conférence qu’elle donnera le jeudi 15 décembre 2022 à 18H30 à la
mairie-annexe de Rosendaël, Agathe Leyssens, membre de la société
dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, évoquera cette longue lutte de
l’homme pour aménager ce littoral et dont nombre de traces, y compris au cœur
du tissu urbain, subsistent encore aujourd’hui. Elle démontrera que face aux
tempêtes, submersions marines, inondations ou sécheresses, les Dunkerquois
firent preuve de résilience à de nombreuses reprises. Transformant et
aménageant ces terrains prétendument hostiles, ils mirent ainsi en valeur ce
littoral suscitant nombre de convoitises contre lesquelles ils durent se
défendre.