Dans votre agenda : Prochaine conférence de la SDHA, Jeudi 19 octobre 2023 par Loïc Fournier et Pascal Bruige. Cette conférence est initiée par Fantômas qui nous invite à découvrir les mystères de l’orgue : son histoire, son fonctionnement, sa musique. Présentée par l’Association des Amis de l’Orgue de Malo-les-Bains, celle-ci vous donnera des clés pour apprécier notre riche patrimoine organistique Français, mais aussi notre riche patrimoine d’orgues de la Flandre française et de Dunkerque.
Le port de Dunkerque : de la reconstruction à demain
Par Jean-Marc JoanL
Mardi 19 septembre, 18h30, Casino de Dunkerque
Pour de nombreux habitants de
Dunkerque et visiteurs, la vision du port se résume désormais au paysage que
nous voyons en voiture depuis la Chaussée des Darses. En fait, le port s’est
déplacé vers l’Ouest, là où l’on ne va jamais et puis, il est vrai que les
accès aux sites encore en activité sont devenus interdits au public. Par
ailleurs, le passé d’un des plus grands chantiers navals français, autre poumon
de l’agglomération durant près d’un siècle, est inconnu pour les nouvelles
générations, tellement le site a été métamorphosé pour donner naissance à un
nouveau quartier.
Avons-nous encore le sentiment que
Dunkerque est le 3e port français ?
Il demeure pourtant le moteur du
développement économique de l’agglomération.
Alors que le port, le paysage
portuaire connaissent de réelles mutations, Jean-Marc Joan dressera un état des
lieux et positionnera les transformations de ces dernières décennies. En effet,
cette période depuis les années 1950, ne fait pas encore totalement partie de
l’Histoire. Pour certains, elle est présente dans le registre des souvenirs,
mais pour d’autres ce sera probablement une découverte. Alors que le territoire
connaît une nouvelle dynamique, nous sommes à cette période de transition, où
la mémoire de ces années disparaît progressivement.
A l’invitation de la Société dunkerquoise
d’Histoire, le conférencier présentera son ouvrage qui n’est pas un livre
d’Histoire, mais tente de raconter une histoire du port de Dunkerque, avec pour
seule ambition que celle d’éclairer l’évolution de ce grand port.
La pratique médicale dans les hôpitaux généraux du Nord : favoriser l’innovation médicale ?
par Olivier Ryckebusch
Jeudi 15 juin à 18 h30 Mairie de Quartier de Rosendaël
L ’hôpital est devenu, au XVIIIème, siècle des Lumières, le lieu où se déroulent en grand nombre des opérations chirurgicales et où l’enseignement commence à être donné aux jeunes chirurgiens et médecins. Il participe ainsi à la médicalisation de la société en lui permettant d’acquérir des praticiens qualifiés, formés aux techniques de soins de l’époque. L’idée qu’on se fait traditionnellement des changements apportés par la Révolution à l’enseignement médical d’Ancien Régime n’est plus défendable : la formation des médecins et des chirurgiens n’a pas radicalement changé, en dépit des remaniements de la structure générale de la profession. Comment les avancées, notamment celle issues des recherches de Claude-Nicolas Le Cat, influèrent les pratiques médicales et chirurgicales dans les structures hospitalières régionales?
Claude-Nicolas Le Cat, chirurgien, a réalisé, dans quelques domaines de son art, des avancées décisives.
La Dunkerquoise » n’est plus à faire. Elle est liée directement à l’entreprise familiale initiée par Louis Preneel, pâtissier maloin du début du XX e siècle. Quant aux biscuits Delacre, internationalement connus, ils sont produits par l’entreprise qu’a créée au siècle précédent un Dunkerquois imaginatif, Charles Louis Delacre. Ces deux fleurons de la gastronomie seront présentés par Michel Tomasek, vice-président de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, docteur en histoire de l’art, dans le cadre d’une conférence richement illustrée. Évidemment, on s’en doute, un tel sujet ne pourrait se contenter de mots et d’images, donc…
La CNTPA: 30 ans de syndicalisme et de paix sociale sur le port de Dunkerque
À l’invitation de la Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, Franck Gonsse, secrétaire général de la Coordination Nationale des Travailleurs Portuaires et Assimilés (CNTPA), retracera les trente années de syndicalisme qui ont permis d’instaurer la paix sociale sur le port de Dunkerque. Après avoir débuté sa carrière professionnelle comme docker occasionnel en décembre 1996, il se consacre à la défense des intérêts des ouvriers du port, au sein de la CSPOMI (Chambre syndicale des ouvriers du port et intermittents) dirigée alors par Bernard Gouvart depuis la réforme de la manutention portuaire de 1992. Après le décès de ce dernier, il lui succède en novembre 2004, en revendique l’héritage, et s’attache à faire évoluer la corporation, dont il est le porte-parole, au regard de l’évolution de la profession et de la société. Vice-président du conseil de développement du conseil de développement du Grand Port maritime et secrétaire national de la CNTPA, il est l’un des principaux acteurs de l’économie locale et régionale. Souvent considéré comme un ovni dans le paysage syndical, il est parvenu à bâtir des fondations sociales stables sur lesquelles le port de Dunkerque a pu prospérer. Depuis 2004 et sa prise de fonction, 394 dockers ont été embauchés et, en 2021, ses démarches auprès des autorités et institutions ont permis l’aménagement de 14 hectares supplémentaires de terre-pleins pour le Terminal des Flandres. Le conférencier s’attachera à décrire combien ces trois décennies de syndicalisme portuaire, qui font désormais partie de notre histoire économique contemporaine, permirent d’assurer le développement de notre outil portuaire.
Être Juif dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945
Mardi 14 mars à 18h30 mairie annexe de Rosendaël
par Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut, docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre du CA de la SDHA
À l’issue
de l’armistice du 22 juin 1940, les départements du Nord et le Pas-de-Calais
sont rattachés au commandement militaire allemand de Bruxelles jusqu’à la fin
du conflit. Les populations juives de ces départements connaissent un destin
singulier par rapport à celles des autres zones du territoire national :
recensements et expulsions précoces, spoliations, calendrier des rafles
spécifique, déportations génocidaires via
Malines. Outre les spécificités du littoral, cette conférence traitera de la
grande rafle du 11 septembre 1942, des actions des victimes, des filières et
des réseaux en gare de Lille-Fives, donnant ainsi à voir un type de résistance
spécifique : la résistance sans armes face à l’occupant et à Vichy.
Cette
conférence de Danielle Delmaire, professeur émérite des universités, Monique
Heddebaut, professeure des écoles retraitée et membre du CRIBED (Centre de
Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation), et Rudy Rigaut,
docteur en histoire, correspondant régional du Mémorial de la Shoah et membre
du CA de la SDHA, se déroulera le mardi 14 mars à 18h30 en mairie annexe de
Rosendaël. Ils sont avec J-B Gardon les co-auteurs de l’ouvrage: Être Juif
dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945, Éditions Tirésias, 2022.
LE CAMP DE ROSENDAËL, AU CŒUR DU PROJET D’INVASION DE L’ANGLETERRE PAR NAPOLÉON.
Vendredi 3 février à 18h30, en la salle des fêtes de la mairie-annexe de Rosendaël,
Gratuit
Après l’échec du traité de paix avec l’Angleterre,
le Premier Consul Bonaparte décide d’installer des garnisons le long des côtes
française et belge. Sa stratégie : traverser la Manche à partir des ports
de Boulogne, d’Ambleteuse et d’Étaples afin d’envahir l’Angleterre. Ses
100 000 hommes sont répartis sur trois camps, à Montreuil, Boulogne-sur-Mer
et Bruges.
L’histoire
débute durant l’été 1803, une berline à quatre chevaux se dirige sur la côte
flamande ayant à son bord le général Louis Nicolas Davout. Il a reçu pour
mission de diriger 25 000 hommes et de former trois camps militaires, deux
à Ostende, et un sur les territoires de Coudekerque-Branche et Téteghem aux
portes de Dunkerque.
L’entreprise
prend alors des proportions gigantesques : le port de Dunkerque abrite la
flotte de l’amiral Charles Henri Ver-Huell avec un effectif de 3 000
marins et un chantier naval chargé de la construction des bateaux destinés à la
traversée de la Manche. Les maires des communes de l’agglomération dunkerquoise
sont mis à contribution pour le logement des troupes, la mise à disposition de
boulangers, du fourrage et du bétail. Les magasins militaires des garnisons de
Bergues, de Dunkerque et de Gravelines sont réquisitionnés pour stocker la
poudre noire, le fourrage, les uniformes et l’armement.
Après
avoir décrit les préparatifs de ce projet de débarquement qui fut abandonné
après la défaite de Trafalgar, Régis Jonckheere, spécialiste de l’histoire du 1er
Empire, achèvera sa conférence par une présentation des différentes tenues du fantassin
napoléonien.
Illustration
Le général Louis Nicolas Davout, chargé par Napoléon de former le camp militaire de Rosendaël. Dessin d’André Lesage