(Jean-Marie GORIS)
Ouvrage de 158 pages, format 16/24 au prix de 20 € (+ 7,50 € de frais de port)
À l’évocation de l’Espagne, les Dunkerquois se remémorent la domination hispanique et certains imaginent même descendre d’un ancêtre ibérique ! En effet, pendant un siècle et demi, de Charles Quint à Philippe IV, les Pays-Bas méridionaux dits espagnols, dont Dunkerque, furent administrés de Madrid en passant par le gouvernement général de Bruxelles qui transmettait les ordres de l’Escorial aux gouverneurs des cités flamandes.
Charles Quint plaça à la tête de la Flandre sa tante Marguerite d’Autriche, sa sœur Marie de Hongrie et sa fille de Parme ; Philippe II fit de même avec sa fille Isabelle et son neveu Alexandre Farnèse. Les monarques espagnols comprirent l’importance stratégique et économique du port dunkerquois qui abrita, grâce à eux, de nombreux navires corsaires dont les capitaines se couvrirent de gloire. Gloire qui sera éclipsée par celle de Jean Bart et des corsaires de la domination française.
Si étonnant que cela puisse paraître, en dépit des malheurs engendrés par les guerres et les sièges, les Dunkerquois furent longtemps attachés à la Maison d’Espagne si paternelle qui leur concéda de plus en plus d’autonomie pour gérer l’administration civile, se réservant le droit d’organiser l’armée et de faire la guerre.