(Patrick ODDONE)
Ouvrage de 256 pages, format 21/27, au prix de 30 € (+ 11 € de frais de port)
La commémoration du centenaire du premier conflit mondial a engendré des temps forts mémoriels à forte résonance symbolique, rappelant le prix du sang payé il y a un siècle. Le martyre a pour noms Ypres, Dixmude, Verdun, Arras, Amiens, les grandes batailles de la Marne et de la Somme mais, force est de constater que dans la mémoire collective dunkerquoise soumise à l’empreinte prégnante des événements de mai-juin 1940, au traumatisme de la destruction de la ville et à une occupation allemande pesante et massive, le souvenir de la Grande Guerre, emporté dans la marche du temps, s’est peu à peu estompé jusqu’à glisser vers les abysses de l’oubli.
À cette époque pourtant, après avoir échappé miraculeusement à l’invasion, Dunkerque, érigé en camp retranché et constitué en base logistique et stratégique de tout premier plan pour le ravitaillement des armées alliées, fut douloureusement confronté à la fois à la guerre navale, à la guerre aérienne et aux tirs terrestres de l’artillerie allemande à longue portée.
La ville et son port, mais aussi toute la Flandre maritime, accumulant les souffrances, subirent ainsi les assauts meurtriers de l’ennemi. Mutilés par de terribles bombardements, ils payèrent un lourd tribut à la folie meurtrière de cette guerre dite « moderne » par ses avancées technologiques.
Empreint d’une démarche mémorielle, cet ouvrage a pour objet de remettre en lumière le panorama local de ce conflit qui s’est imposé comme l’une des pages fondatrices de l’histoire de ce territoire. Il s’attache aussi à préciser comment la mémoire de la Grande Guerre a cheminé et fut statufiée dans le paysage urbain durant d’entre-deux-guerres, afin que puisse être commémorée cette effroyable tragédie qui se traduisit par une hémorragie démographique sans précédent.