Conférence

DUNKERQUE : de la libération à la reprise de la vie
(9 mai -fin décembre 1945) par Sylvain SEBERT

  Le mardi 29 juin à 18h30
Mairie-annexe de Rosendaël (Hôtel de Ville).  
La jauge de 75 personnes maximum reste en vigueur.
Vous pouvez réserver par mail sdha@orange.fr

Assiégée pendant plus de huit mois, la garnison de la forteresse allemande de Dunkerque, commandée par le vice-amiral Frisius, dépose les armes et capitule le 9 mai 1945, le lendemain de la fin de la guerre en Europe. Ce « front oublié » s’explique par le manque d’intérêt des Alliés pour une région dont le port est inexploitable, tandis que celui d’Anvers est redevenu opérationnel pour le ravitaillement des armées progressant en Allemagne. La brigade blindée tchécoslovaque qui verrouillait le périmètre de la « poche » sous l’autorité britannique et aux côtés de forces françaises, quitte immédiatement la région dunkerquoise pour rejoindre sa patrie. Après avoir rappelé le contexte de cette libération retardée, le conférencier, Sylvain Sébert, doctorant, s’attachera à décrire comment Dunkerque redevint française et les conditions dans lesquelles s’opéra, non sans tensions, la remise, par les Anglais aux Français, de l’agglomération. Après le rétablissement de l’autorité administrative et militaire, vient le temps du déminage et des autorisations d’entrée données aux premiers civils, choisis pour leurs compétences en matière de reconstruction. La vie va ainsi reprendre peu à peu, la population devant s’accommoder de l’immensité des destructions de la ville et du port, et apprendre à affronter le provisoire. La renaissance se caractérise par la reprise de la vie politique avec la venue du général De Gaulle en août 1945 et l’organisation des élections municipales et cantonales, puis législatives et le référendum d’octobre. Les premiers travaux visent à rétablir les voies de communication entre Dunkerque et son hinterland, puis la vie économique redémarre lentement avec la reprise de l’activité maritime, en particulier la campagne de pêche aux harengs. Très rapidement aussi, la scolarité est rétablie, la vie culturelle renaît ainsi que les loisirs dont l’accès aux plages qui fut interdit à la population durant toute l’occupation.